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Absentéisme record au travail en 2022

Avec près de deux semaines pour un employé à plein temps, l’absentéisme au travail a atteint des records en 2022
Avec près de deux semaines pour un employé à plein temps, l’absentéisme au travail a atteint des records en 2022 / 12h45 / 1 min. / le 6 août 2023
Jamais encore en Suisse les absences au travail pour cause d'accident ou de maladie n'avaient été aussi longues qu'en 2022: en moyenne, près de deux semaines pour un employé à plein temps. Le Covid-19 pourrait être une explication.

L'absentéisme a atteint 9,3 jours en 2022, alors que le nombre annuel de jours d'absence se situait entre 6,2 et 7,2 jours entre 2010 et 2019, ont relevé dimanche le SonntagsBlick et la SonntagsZeitung en revenant sur des chiffres publiés par l'Office fédéral de la statistique (OFS) en mai dernier.

La hausse des absences en 2022 par rapport à cette période atteint ainsi 34%. Et même par rapport aux deux années de pandémie précédentes, l'absentéisme l'an dernier est encore supérieur de 20%. On comptait en effet 8,1 jours d'absence en moyenne en 2020 et 7,5 jours en 2021.

Femmes et jeunes en tête

La hausse de l'absentéisme s'est manifestée dans tous les secteurs, selon l'OFS. Du côté du genre et de l'âge, c'est davantage les femmes et les jeunes qui ont manqué le travail. Côté féminin, 10,2 jours de travail ont été manqués l'an dernier, contre 8,9 côté masculin.

Tous sexes confondus, c'est la tranche d'âge des 15-24 ans qui avait le taux d'absentéisme le plus élevé l'an dernier, avec 10,4 jours.

Prise de conscience plus grande de la santé

L'OFS n'a pas déterminé expressément les raisons de cette augmentation de l'absentéisme, ne publiant que les chiffres. Elle propose toutefois plusieurs hypothèses: une prise de conscience de la santé plus grande après la pandémie, un été post-pandémie particulièrement actif ayant entraîné plus d'accidents de loisirs, et des jeunes souffrant davantage de maladies psychiques après le Covid-19.

Selon les journaux dominicaux, les assureurs partent également du principe que la pandémie a modifié l'attitude de la population face à la maladie.

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ats/miro

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