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Les jeunes Alémaniques plébiscitent le séjour linguistique, boudé par les Romands

Les jeunes alémaniques sont beaucoup plus nombreux que les romands à vouloir franchir la Sarine pour un séjour linguistique
Les jeunes alémaniques sont beaucoup plus nombreux que les romands à vouloir franchir la Sarine pour un séjour linguistique / 19h30 / 2 min. / le 29 janvier 2023
Les jeunes Alémanique entre 16 et 18 ans sont de plus en plus intéressés à passer quelques mois dans un gymnase francophone pour y apprendre le français, en vivant dans une famille d'accueil. L'inverse, en revanche, n'est pas toujours vrai.

Cette année scolaire, 17 gymnasiens et gymnasiennes alémaniques de Wettingen (AG) ont adressé une demande d’échange linguistique en Suisse romande. Un record, et un challenge pour tous les loger.

"En général, ça se passe très bien. On n'a jamais dû rapatrier des élèves pour de mauvais comportements", salue Eric Frei, responsable du programme d'échange linguistique.

Gagner de l'expérience

"Je fais cet échange pour gagner de l'expérience, et aussi pour m'éloigner de mon environnement habituel", explique Amélie dans le 19h30. À 17 ans, elle a intégré une classe francophone d’un gymnase lausannois. Elle est hébergée à Orbe, chez une Vaudoise qui touche 800 francs par mois pour cet hébergement.

Le programme existe aussi dans le sens inverse: les jeunes Romands ont la possibilité de passer trois, six ou dix mois dans un collège cistercien. Mais l'engouement est bien moindre.

Un seul Romand outre-Sarine

"Les jeunes Romands ont le choix entre la Suisse allemande et l'Allemagne, et là je pense que c'est difficile pour nous de régater. Les grandes villes allemandes sont beaucoup plus attrayantes", concède Eric Frei.

En effet, un seul jeune Romand s'est lancé dans cette expérience immersive. "C'est une bonne expérience, malgré quelques passes compliquées", témoigne-t-il dans le 19h30. "Mais je sens que j'évolue!"

Les avis semblent unanimes: ces échanges culturels sont bons pour la tête. Et souvent, les liens tissés perdurent au-delà du séjour.

Lorence Milasevic/jop

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