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Les ravageurs forestiers provoquent de plus en plus de dégâts

Les dégâts en forêt dus aux coléoptères augmentent avec le réchauffement climatique. [Belga - Jean-Luc Flémal]
Les insectes ravageurs font de plus en plus de dégâts dans les forêts suisses / Le Journal horaire / 35 sec. / le 8 avril 2022
Le réchauffement climatique favorise des sécheresses plus intenses, mais aussi le développement de certains ravageurs forestiers. Plus un arbre a subi de sécheresses, plus il risque de mourir s'il est attaqué par des insectes.

Les vagues de chaleur majeures et les sécheresses qui les accompagnent mettent les forêts à la limite de leur résilience et les exposent aux attaques d'insectes, a indiqué vendredi l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL). En même temps, le réchauffement climatique favorise le développement de ces insectes ravageurs.

Cocktail mortel pour les conifères

Cette combinaison est un cocktail mortel pour les conifères, explique Luciana Jaime Gonzalez, auteure d'une étude réalisée par le centre de recherche CREAF de l'Université autonome de Barcelone en collaboration avec le WSL.

Sur les milliers d'arbres étudiés depuis 2010 sur 130 parcelles à travers l'Europe, "près de 30% sont infestés par des scolytes et 6% sont déjà morts", précise la scientifique. Les forêts de conifères les plus touchées et susceptibles de disparaître à l'avenir sont celles du centre, du nord et de l'est du continent européen.

Augmentation inquiétante

Ces dernières années, le nombre de forêts de conifères en Europe qui sont mortes directement ou de causes associées à des attaques d'insectes "a augmenté de manière inquiétante", souligne l'étude publiée dans la revue Global Change Biology. Les ravageurs deviennent plus agressifs et infestent davantage de forêts.

Certaines espèces de scolytes, des insectes xylophages de l'ordre des coléoptères, profitent de la hausse des températures pour accomplir plus d'un cycle de vie par année. Ces ravageurs se reproduisent de plus en plus de fois par an, constate l'étude.

ats/jpr

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