Du sang et des larmes à Boutcha, des quartiers riches et donc verts, une hormone qui adoucit les lions

TEMOIGNAGES - Le massacre de Boutcha raconté par les survivants

Plus de 400 cadavres de civils ont été dénombrés à Boutcha, en Ukraine, après le retrait des troupes russes. Les survivants de ces massacres, qui ont livré leur témoignage à l'envoyée spéciale de la RTS, racontent l'horreur que de très jeunes soldats alcoolisés leur ont fait subir gratuitement pendant des semaines.

Leurs récits terrifiants se mêlent à la vision de nombreux corps, parfois calcinés, qui jonchent rues, terrains et maisons.

Une cinquantaine de militaires âgés de peut-être 16 à 18 ans, selon ces témoins, semblent avoir fonctionné durant des semaines comme un gang plutôt que comme une armée, sans hiérarchie, sans organisation claire.

>> Le sujet du 19h30 dans les rues de Boutcha :

>> Les témoignages de civils à Boutcha :

RTS - Maurine Mercier

>> Lire : A Boutcha en Ukraine, "les Russes tiraient sur tout ce qu'ils voyaient" et notre dossier

>> Voir aussi notre dossier sur la guerre en Ukraine

INTERVIEW - Leonid Volkov: "L'erreur de Vladimir Poutine"

La RTS a rencontré cette semaine Leonid Volkov, principal conseiller Alexeï Navalny, de passage à Genève. L'entourage de l'opposant russe emprisonné analyse l'invasion de l'Ukraine comme une erreur de Vladimir Poutine.

"Presque tous les dictateurs en font une à un moment de leur carrière", fait remarquer Leonid Volkov en évoquant une volonté de mener "une petite guerre victorieuse pour regagner l'amour et la popularité".

Le maître du Kremlin "pensait qu'une invasion en Ukraine serait une promenade de santé", poursuit l'opposant. "Il était mal informé. Et il a mal calculé, bien sûr. Il ne s'attendait pas à ce que l'armée ukrainienne résiste (…) Il ne s'attendait pas non plus à la réponse occidentale, qui a été forte, rapide et unie".

Leonid Volkov assure par ailleurs qu'il est possible de contourner la propagande du Kremlin.

>> L'interview de Leonid Volkov dans l'émission Tout un monde :

AFP - Frederick Florin

>> Lire : Leonid Volkov: "Il faut présenter la vérité, même douloureuse, au peuple russe"

REPORTAGE - La City de Londres pleure son armée de "costume trois pièces"

La pandémie a vidé les bureaux pendant deux ans, particulièrement dans les quartiers financiers et commerciaux. Aujourd'hui, la situation se normalise, mais les sociétés hésitent toujours sur la politique à adopter vis-à-vis de leurs employés qui aspirent à plus de télétravail.

L'image d'une armée d'employés de banque en costume trois pièces se dirigeant le matin vers les bureaux de la City a sans doute vécu. Le Brexit avait déjà un peu secoué le coeur financier de Londres et la pandémie est passée par là et a vidé les tours.

Plus de 300'000 personnes travaillaient dans ce quartier londonien et ne reviennent qu'au compte-gouttes. Et les commerces de la City, qui dépendent beaucoup de la présence journalière des employés, ne savent pas trop sur quel pied danser.

>> Ecouter le reportage de Catherine Ilic :

AP/Keystone - Matt Dunham

>> Lire : Le télétravail contraint les quartiers d'affaires à se repenser en profondeur

ENQUÊTE - Les arbres en ville sont-ils un privilège de riches?

Plus le quartier est riche, plus on y trouve d’arbres, montre une analyse de la RTS. Et l’importance de cette arborisation inégale croît à mesure que le climat se réchauffe, à tel point que de plus en plus de villes s’engagent à couvrir une partie de leur territoire sous les feuillages.

Le contraste est particulièrement frappant à Genève: dans le quartier des Pâquis, sur la rive droite, les rues sont étroites, goudronnées de bout en bout et laissent peu de place à la végétation urbaine. Mais en changeant de rive, le paysage est tout autre. Les immeubles sont espacés et entourés d’arbres majestueux, symboles centenaires du patrimoine des lieux.

"Les personnes aisées ont le luxe du choix et elles privilégient les milieux les plus intéressants. La nature est comprise comme un autre capital", explique Stéphane Joost, géographe spécialisé en épidémiologie spatiale à l’EPFL.

>> Voir le sujet du 19h30 :

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SCIENCES - Comment l'ocytocine adoucit les moeurs des lions

Durant des années, des scientifiques ont pulvérisé de l'ocytocine, surnommée "hormone de l'amour", sur le nez de lions. Résultat: les félins sont devenus bien plus amicaux avec leurs voisins, et moins prompts à rugir contre les lions qu'ils ne connaissaient pas.

Cette agressivité réduite est particulièrement encourageante, selon la chercheuse Jessica Burkhart, neuroscientifique et autrice principale de l'étude, car l'ocytocine est aussi connue pour un effet pervers chez les humains: si elle provoque des sentiments positifs envers les personnes proches, elle peut aussi accroître les rivalités envers les personnes extérieures.

>> Ecouter la chronique scientifique sur l'ocytocine :

Twitter - UMN Lion Center

>> Lire : Des lions transformés en chatons grâce à "l'hormone de l'amour"

RTSinfo