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Des "bombardements délicats" sur l'Ukraine, l'énergie solaire manque de bras, Google nous passe aux rayons X

Les 5 choix de la semaine. [RTS]
Les 5 choix de la semaine. - [RTS]
L'ambassadeur russe à l'ONU tente de justifier l'invasion de l'Ukraine, son homologue ukrainienne dit souhaiter des négociations mais pas à n'importe quel prix, l'ancien Premier ministre italien Enrico Letta s'exprime sur Volodymyr Zelensky, un reportage à Odessa qui retient son souffle, la Suisse peine à recruter des spécialistes de l'énergie solaire, Google sait tout de nous: ce sont les choix de la semaine de RTSinfo.

INTERVIEWS - "Nous essayons de bombarder de façon très délicate"

Reçu sur le plateau du 19h30 mardi, Gennady Gatilov, ambassadeur russe auprès de l'ONU, a tenté de justifié l'invasion de l'Ukraine par l'armée du Kremlin. Interrogé notamment sur le massacre de civils, l'ambassadeur, qui appartient au premier cercle diplomatique du Kremlin, retourne la responsabilité des faits. "Le massacre est perpétré par l'autre partie, par les radicaux ukrainiens et les néo-nazis. Nous n'envahissons pas l'Ukraine, nous conduisons des opérations militaires limitées."

Face aux témoignages et images des bombardement sur place, l'ambassadeur évoque une présentation des faits déformée. "Je vous invite à ne pas regarder seulement les informations que vous recevez des médias occidentaux, parce qu'elles sont déformées de plusieurs manières".

Selon Gennady Gatilov, si l'opération est encore en cours, c'est parce que la Russie ne bombarde pas à large échelle les zones où vivent des civils, comme ont pu le faire les Américains au Vietnam, en Afghanistan ou en Irak. "Nous essayons de le faire de manière très délicate, sans blesser les populations civiles", insiste-t-il.

>> Lire aussi : "Nous essayons de bombarder de façon très délicate", affirme l'ambassadeur russe à l'ONU

>> Voir la version intégrale de son interview :

La version longue de l'interview de Gennady Gatilov
La version longue de l'interview de Gennady Gatilov / L'actu en vidéo / 21 min. / le 22 mars 2022

Invitée jeudi sur le même plateau, Yevhenia Filipenko, son homologue ukrainienne, dit souhaiter des négociations avec la Russie, mais pas à n'importe quel prix. "Une négociation sur une solution pacifique ne sera pas faite aux dépens de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de notre pays. Je pense que c'est quelque chose que chaque nation ferait. Nous ne céderons pas notre souveraineté, selon les frontières reconnues internationalement", souligne notamment l'ambassadrice ukrainienne à l'ONU.

>> Lire aussi : Yevhenia Filipenko: "Une solution pacifique ne sera pas faite aux dépens de la souveraineté de notre pays"

>> Voir la version intégrale de son interview :

UKR
L'interview dans le 19h30 de l'ambassadrice ukrainienne aux Nations unies / L'actu en vidéo / 12 min. / le 24 mars 2022

ANALYSE - Avec sa résistance, "Volodymyr Zelensky a changé le cours de l'Histoire"

Après les Etats-Unis, le Canada ou encore l'Allemagne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a continué cette semaine sa tournée des parlements occidentaux. Mardi, il s'est adressé au législatif italien, fustigeant notamment la "procrastination" des capitales occidentales.

Présent lors de cette allocution, l'ancien président du Conseil italien et secrétaire du Parti démocrate Enrico Letta était l'invité de La Matinale mercredi. Tout comme l'ensemble de l'assemblée, il a retenu "l'image d'un homme qui a fait l'Histoire avec sa résistance, avec celle de son peuple". "Il nous a donné un message équilibré. Beaucoup plus que ce que l'on s'attendait. C'était très fort et très intense avec beaucoup d'espoir et des messages sur un parcours de paix possible", analyse encore Enrico Letta.

Selon lui encore, la venue cette semaine à Bruxelles du président américain "est un signal pour resserrer les rangs", mais pas un aveu d'impuissance de l'Europe face à la guerre en Ukraine.

>> Ecouter l'interview d'Enrico Letta dans La Matinale :

L'invité de La Matinale (vidéo) - Enrico Letta, ancien président du Conseil italien et actuel président de l'Institut Jacques Delors
L'invité de La Matinale (vidéo) - Enrico Letta, ancien président du Conseil italien et actuel président de l'Institut Jacques Delors / La Matinale / 11 min. / le 23 mars 2022

>> Lire aussi : Enrico Letta: "Volodymyr Zelensky, un homme qui a fait l'Histoire avec sa résistance"

REPORTAGE - Barricadée, Odessa se prépare à une offensive aérienne russe

Port stratégique sur la mer Noire dans le sud de l'Ukraine, la ville d'Odessa est comme figée dans la crainte d'une offensive russe. Les habitants s'habituent toutefois à vivre sous la menace. "Au début, à chaque alerte, nous descendions nous abriter dans le parking souterrain", explique une femme dans la quarantaine interrogée chez elle. "Et puis, si j’ose dire, on s’est habitués. On ne descend plus maintenant lors des alertes, on reste ici dans l’appartement".

>> Lire aussi : Barricadée, Odessa retient son souffle dans l'attente d'un assaut russe

>> Le reportage diffusé dans La Matinale de mardi :

Ukraine: la ville d’Odessa se prépare à une offensive aérienne russe (vidéo)
Ukraine: la ville d’Odessa se prépare à une offensive aérienne russe (vidéo) / La Matinale / 3 min. / le 21 mars 2022

>> Voir aussi notre dossier sur la guerre en Ukraine

DÉCRYPTAGE - La Suisse manque de travailleurs qualifiés pour installer des panneaux solaires

Alors que l'énergie solaire a le vent en poupe en Suisse, les producteurs d'énergie s'inquiètent du manque de travailleurs qualifiés pour l'installation de panneaux photovoltaïques. La Confédération veut renforcer la production solaire, mais la pénurie est telle qu'elle pourrait mettre en péril les objectifs climatiques de la Suisse.

"Il y a une telle demande sur le marché des installations photovoltaïques que nos entreprises ont du mal à suivre", confirme Michel Beaud dans le 19h30 mardi. "Le solaire réunit beaucoup de compétences qu'on trouve dans plusieurs métiers - couvreurs, ferblantiers, électriciens - et il n'existe pas d'apprentissage qui regroupe toutes ces formations."

Le manque de main-d'oeuvre représente par conséquent une véritable menace pour la transition énergétique de la Suisse, selon l'ingénieur en énergie Marc Müller, fondateur de la société Impact Living et producteur d'émissions sur l'écologie pour la RTS. "Aujourd'hui, il y a entre 5000 et 8000 personnes qui travaillent dans le domaine solaire; il en faudrait entre 50'000 et 80'000", détaille-t-il.

>> Regarder le sujet du 19h30 de mardi :

Les panneaux solaires, une tendance qui pourrait s'accélérer, mais le secteur manque de main d'œuvre qualifiée
Les panneaux solaires, une tendance qui pourrait s'accélérer, mais le secteur manque de main d'œuvre qualifiée / 19h30 / 2 min. / le 22 mars 2022

>> Lire aussi : La Suisse manque de main-d'oeuvre qualifiée pour installer des panneaux solaires

LE DOC - Montre-moi tes données Google et je te dirai qui tu es

Parce qu’elles sont faites sans réfléchir ni volonté d’impressionner quelqu’un, nos recherches Google sont beaucoup plus intimes qu’on ne le croit. Le documentaire "Google connaît toute ma vie", en ligne sur le Play RTS jusqu'au 22 mai et en version interactive, en fait la glaçante démonstration.

Une comédienne se met dans la peau d'une jeune femme sans la connaître en se basant uniquement sur ses recherches faites sur Google pendant 5 ans. Son appartement et son lieu de travail sont recréés. Les évènements les plus intimes de sa vie sont mis en scène. "Je me suis dit: qu’est-ce que j’ai à cacher?", explique Lisa, candidate volontaire à cette expérience. Elle n’avait alors pas imaginé que l’expérience la confronterait à des épisodes très intimes et sombres de sa vie.

Lorsqu’on parle de données numériques, on pense généralement à celles qu’on partage consciemment: une photo postée, un tweet envoyé, une demande sur LinkedIn. "C’est la manière dont je veux être vue par les autres. Mais il y a les empreintes numériques qu’on laisse involontairement derrière nous et qu’on pourrait appeler les sous-produits de notre comportement. Ils sont beaucoup plus subtils et anodins, c’est pourquoi on les sous-estime souvent", poursuit l’experte en ciblage psychologique.

>> Lire aussi : Montre-moi tes données Google et je te dirai qui tu es

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