Les derniers sondages d'intention avant la votation du 28 novembre ont été publiés mercredi par la SSR et le groupe Tamedia. Le Point J s'est intéressé à leur mécanique: comment sont-ils construits? Qui sont les personnes appelées pour y répondre? A quel point sont-ils fiables?
"Un sondage, ou plus exactement un échantillon, est représentatif de la population à partir du moment où il en constitue un modèle réduit. Par exemple, en Suisse, si l'on a un échantillon qui comporte 60% de femmes ou 40% d'indépendants, on peut déjà dire qu'il n'est pas représentatif parce qu'il ne représente pas la proportion réelle des femmes ou des indépendants dans la population Suisse", explique Lionel Marquis, maître d'enseignement et de recherche à l'Institut d'études politiques de l'Université de Lausanne.
Chaque groupe de la population n'a pas la même probabilité de participer à l'enquête. On sait par exemple que les jeunes ont moins de chances d'être interrogés car on a plus de peine à les "attraper".
"On voit bien que dans les enquêtes électorales, on a un taux de participation de 70% alors qu'on sait qu'en réalité, c'était plutôt 30 à 40%. On voit aussi qu'on a une sur-représentation des personnes très intéressées par la politiques et des gens qui se reconnaissent dans un parti. Mais il y a différentes techniques pour atténuer ce défaut de représentativité, notamment de mélanger les modes de passation du questionnaire", ajoute-t-il.
C'est notamment cette méthode, qui couple questionnaires en ligne et enquête téléphonique, qui a été utilisée par l'institut gfs.bern pour réaliser le dernier sondage SSR.
>> Les résultats du sondage : Le soutien aux soins infirmiers s'effrite, celui à la loi Covid reste stable, selon le 2e sondage SSR
Comment ont été choisis les sondés de la dernière enquête SSR? La publication de sondages répétés a-t-elle une influence sur la formation de l'opinion publique?
>> Ecouter l'épisode en entier :
Jessica Vial, Gabriela Cabré et l'équipe du Point J
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