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La presse romande dit un grand "Merci" à l'équipe de Suisse pour son parcours à l'Euro

Vendredi soir, l'équipe de Suisse a manqué de très peu un deuxième exploit consécutif à l'Euro. Cet échec laissera un goût extrêmement amer parmi les supporter. Mais la presse romande, unanime, salue une équipe de Suisse "courageuse" et "vaillante". [DR]
La revue des unes / Six heures - Neuf heures, le samedi / 3 min. / le 3 juillet 2021
Vendredi soir, l'équipe de Suisse a manqué de très peu un deuxième exploit consécutif à l'Euro. Cet échec laissera un goût extrêmement amer parmi les supporters. Mais la presse romande, unanime, salue une équipe de Suisse "courageuse" et "vaillante".

Il s'agit bien d'un "Rêve brisé", comme le rappelle La Liberté. "L'Espagne brise le rêve suisse", a ainsi titré dans le même esprit Arcinfo, avec une photo de joueurs suisses effondrés. "L'amère de toutes les batailles", écrit pour sa part sur sa Une le Journal du Jura, qui utilise la même photo que La Liberté, celle d'un Ruben Vargas les genoux à terre après avoir manqué son tir au but.

De son côté, La Gruyère évoque une "cruelle" élimination. Le Nouvelliste affiche en revanche sa fierté d'entrée de jeu. "Merci", titre simplement en Une le quotidien valaisan, avec une photo de joueurs suisses qui tentent de se consoler après cet échec frustrant consommé aux tirs au but. Pour la Tribune de Genève, "l'équipe de Suisse (a été) héroïque jusqu'au bout."

>> Lire aussi les réactions des élus et des personnalités suisses : "La Suisse est fière de votre prestation"

Une fierté unanime

Les Unes tournées, la déception légitime fait partout place à une grande fierté. "De quelle abnégation, de quel courage, de quel talent a-t-il fallu faire preuve pour empêcher l'Espagne de s'imposer", se demande ainsi Emanuele Saraceno dans Arcinfo.

Cet échec "ne doit en aucun cas ternir un parcours qui a fait franchir un cap aux hommes de l'excellent Vladimir Petkovic. Fini les éliminations frustrantes face à des adversaires comme l'Ukraine, la Pologne ou la Suède. A cet Euro, la Suisse n'a pas cédé en 120 minutes face à deux équipes, la France et l’Espagne, qui ont gagné quatre des six tournois internationaux majeurs des 13 dernières années!", rappelle-t-il.

"Cette prise de conscience d'être capable de faire jeu égal avec les meilleurs du monde doit servir pour les prochaines échéances. Afin que cet Euro totalement fou ne reste pas une exception dans l’histoire du football helvétique", écrit-il encore.

Aller de l'avant

"La Suisse ne doit pas nourrir de regrets", estime pour sa part Pascal Dupasquier dans son commentaire pour La Liberté. "Si Granit Xhaka avait été là, si Denis Zakaria n'avait pas dévié le ballon dans ses propres filets...", énumère dans un premier temps le journaliste fribourgeois.

Mais "l'heure n'est pas aux 'si', l'heure est à la certitude. Celle que Vlad et ses ouailles ont rempli leur contrat dans cet Euro. Avec brio. En brisant le plafond de verre des 8es de finale sur lequel la Suisse butait inlassablement depuis 1954" et la Coupe du monde en Suisse. "Cette équipe de Suisse nous a rendus fiers. Elle nous a fait vibrer", lâche-t-il.

"Tant qu'il y a eu l'ivresse"

"Il y a des gueules de bois plus faciles à poncer que d'autres. Celle provoquée par la cruelle élimination de la Suisse vendredi soir va laisser quelques échardes", affirme Ugo Curty sur blick.ch. "Mais qu'importe la défaite tant qu'il y a eu l'ivresse. Une griserie qui s'est propagée dans le pays en l'espace d'une petite semaine que personne n’oubliera", poursuit-il. "Qu'il a été beau le songe de ces deux nuits d'été, que le réveil fut brutal aussi."

Daniel Visentini n'a quant à lui "plus de mots, seulement des émotions qui se bousculent, qui s’effondrent et qui refont surface", écrit-il dans la Tribune de Genève. "Il faudra un jour, deux jours, dix jours pour comprendre, pour effacer des mémoires ces images ou plutôt pour les revoir à l'envi", pour mesurer "ce qui a fait la grandeur d’une sélection si admirable qui a frôlé une place en demi-finale de l'Euro."

"Les histoires d'amour finissent mal, en général. Faut-il pour autant se maudire de les avoir vécues?", écrit Laurent Favre en Une du Temps. "S'éprendre d'un match, tomber amoureux d'une équipe, c'est comme aimer Catherine Deneuve dans "Le Dernier Métro: "une joie et une souffrance". Il explique qu'en "une semaine, le football suisse a vécu deux des plus grands moments de son histoire, dont seuls nos aînés gardent encore trace de l'équivalent dans leurs souvenirs d'enfant".

>> Ecouter l'interview de Philippe Vonnard, historien du foot, dans La Matinale :

Les joueurs de l'équipe nationale de football Suisse célébrant leur victoire après le match de huitième de finale de l'Euro 2020 entre la France et la Suisse. [Keystone - Jean-Christophe Bott]Keystone - Jean-Christophe Bott
L'invité: Philippe Vonnard / Six heures - Neuf heures, le samedi / 8 min. / le 3 juillet 2021

vajo/ats

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L'équipe nationale est de retour en Suisse

Xherdan Shaqiri et ses coéquipiers sont de retour en Suisse. [KEYSTONE - ENNIO LEANZA]
Xherdan Shaqiri et ses coéquipiers sont de retour en Suisse. [KEYSTONE - ENNIO LEANZA]

L'équipe de Suisse est de retour sur le sol helvétique, après son périple héroïque à l'Euro. La sélection de Vladimir Petkovic a atterri samedi juste avant 13h à l'aéroport de Zurich-Kloten.

Remo Freuler et Steven Zuber ouvraient la voie sur la passerelle qui permettait de descendre de l'avion Swiss en provenance de St-Pétersbourg. La délégation d'une cinquantaine de personnes a été accueillie par les photographes et un ensemble de cors des Alpes.

Après quelques photos d'équipe et quelques selfies, où Xherdan Shaqiri fut le plus demandé, l'équipe s'est retrouvée au restaurant Runway34 à Opfikon, où elle était à disposition pour des autographes. Sur les voitures des sponsors de l'Association suisse de football, on pouvait lire: "We are proud of you" ("Nous sommes fiers de vous").

>> Voir le sujet du 19h30 :

L'équipe de Suisse est de retour sur le sol helvétique après son périple héroïque à l'Euro.
L'équipe de Suisse est de retour sur le sol helvétique après son périple héroïque à l'Euro. / 19h30 / 2 min. / le 3 juillet 2021