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Lausanne: le squat du Vallon s'est vidé

Le collectif "Danger de vie" occupait l'ancienne usine depuis mai.
Le collectif "Danger de vie" occupait l'ancienne usine depuis mai.
Les squatters du Vallon à Lausanne ont quitté vendredi les lieux qu'ils occupaient depuis début mai. Menacés d'expulsion par la force, ils ont trouvé un accord avec la municipalité qui a retiré ses trois plaintes pénales.

La police est venue en milieu de matinée, a indiqué à l'ATS un
squatter. Face à la menace d'une intervention, le dialogue avec des
municipaux a permis de trouver une issue non violente. A ce moment,
il y avait au total deux squatters dans l'ancienne usine
d'incinération du Vallon.

Longues négociations

Les négociations entre les squatters et la municipalité ont
commencé en fait jeudi à 19h00 et se sont achevées vendredi matin,
a précisé le municipal et directeur des travaux, Olivier Français.
«Ces douze dernières heures, j'ai senti très fort un nouvel état
d'esprit» chez ces gens, a-t-il affirmé.



Les squatters ont refusé une proposition de relogement dans cinq
chambres et examinent une offre de participation à des travaux de
jardinage sur les lieux de l'ancienne Maison de paille. Le
municipal a mené les négociations en contact permanent avec ses
collègues présents à Lausanne, souligne-t-il.

Endroit à sécuriser

Dans un communiqué, la ville note que suite à une plainte
concernant d'éventuels vols de cuivre ou de laiton, actes qui
pourraient être poursuivis d'office, le juge d'instruction a
demandé de procéder à des identifications. En outre, des travaux de
sécurisation des lieux seront entrepris dans les meilleurs
délais.



ats/ant/cht

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"Dangers graves"

Mercredi, la municipalité avait nettement haussé le ton et fixé aux squatters un ultimatum à jeudi soir pour évacuer l'édifice considéré comme dangereux et promis à la démolition. La ville s'était donnée jusqu'à lundi pour intervenir de force le cas échéant.

La municipalité estimait que les fêtes et autres «bricolages» organisés au Vallon montrent qu'il n'est plus possible d'attendre la démolition en août du site, comme elle l'avait pensé dans un premier temps.

L'ordre donné par l'exécutif de ne procéder à aucun rassemblement n'avait pas été respecté et la confiance avait dès lors été rompue.

«On voit se former à Lausanne diverses formes de tendances anarchisantes», avait déclaré le syndic Daniel Brélaz.

Selon sa «conviction intime», il y a avait des «liaisons fortes» entre les squatters du Vallon et ceux qui ont voulu construire mardi un abri en pisé sur l'emplacement de l'ancienne Maison de paille. Ces derniers ont été évacués immédiatement par la police.