"Si on sait ce qu'est le judaïsme, on est moins apte à tenir des propos antisémites"

"J'aimerais également mettre l'accent sur la sécurité des communautés juives et la politique culturelle. Il est aussi extrêmement important pour moi de connaître les besoins de nos différentes communautés et de soigner les contacts avec celles notamment de Suisse romande", a précisé Ralph Lewin, nouveau président de la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI).

Interrogé sur les tweets antisémites visant une participante au concours Miss France 2021, Ralph Lewin a constaté avec regret que les cas d'antisémitisme les plus fréquents se passent sur les réseaux sociaux, rappelant que la FSCI et la CICAD (Coordination intercommunautaire contre l'antisémitisme et la diffamation) étudient ces cas et publient des rapports chaque année.

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Pour lutter contre l'antisémitisme, l'essentiel est l'information, selon lui. "Si on sait ce qu'est le judaïsme, on est moins apte à tenir des propos antisémites".

Devoir de mémoire

Ralph Lewin a aussi abordé le risque d'attentats antisémites en Suisse. "Le danger auquel sont exposées les institutions juives en Suisse est plus élevé depuis quelques années, selon le service de renseignement de la Confédération. La haine est sans frontière. Il n'est donc pas exclu que des attentats comme ceux qui ont frappé l'Allemagne et la France se produisent aussi chez nous," regrette-t-il.

Pour le nouveau président de la FSCI, le devoir de mémoire envers ce qui s'est passé pendant la Seconde Guerre mondiale est également très important "pour que cela ne se reproduise plus jamais". Il est aussi important pour lui "d'apprendre à l'école l'histoire suisse pendant cette période".

Propos recueillis par Valérie Hauert/lan