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La gauche dit non à la médecine à deux vitesses

Une "américanisation" du système selon les oppposants à l'article.
Une "américanisation" du système selon les oppposants à l'article.
Le comité interpartis à dominante de gauche "Non à la médecine à deux vitesses" a dénoncé lundi une privatisation du système de santé. Il s'inquiète en particulier de la fin du libre choix du médecin.

Le comité emmené par le PS et les Verts fait front contre
l'article constitutionnel sur la santé soumis au vote le 1er juin.
Selon la conseillère aux Etats Gysèle Ory (PS/NE), le nouvel
article constitutionnel sur la santé soumis au vote le 1er juin
favorise la maximisation des gains des caisses au détriment des
assurés. Mais le nouvel article ne mettrait pas seulement fin au
libre choix du médecin sans assurance complémentaire et à
l'obligation de rembourser les coûts des soins: il entraînerait
aussi une hausse des franchises et des participations, selon la
Neuchâteloise.



Les personnes qui ont besoin de soins à domicile ou de soins de
longue durée devront passer à la caisse, a averti le comité de 50
personnes comprenant des parlementaires du PS, des Verts et du
Parti évangélique, ainsi que des représentants du Parti
chrétien-social suisse. Par ailleurs, les caisses pourraient être
tentées de choisir les médecins selon des critères économiques.

Non à "l'américanisation" du système

"Cette modification constitutionnelle sent un peu trop
l'américanisation du système de santé", a déclaré la conseillère
nationale écologiste st-galloise Yvonne Gilli. A l'avenir, ce
seront les caisses maladie qui décideront quel médecin consulter et
quel hôpital fréquenter. "Les conflits qui peuvent surgir entre les
médecins, les caisses et les organisations de patients doivent être
résolus par la recherche de compromis et non pas en donnant tout le
pouvoir à un des acteurs au détriment des autres", a expliqué
Yvonne Gilli. A ses yeux, le titre du nouvel article
constitutionnel "Qualité et efficacité économique dans
l'assurance-maladie" est trompeur.



Les cantons devront verser leurs centaines de millions de francs
de contribution aux caisses au lieu de les verser aux hôpitaux. Les
pouvoirs publics laisseraient ainsi échapper un instrument
essentiel de gestion de la politique de la santé. Dans ces
conditions, il n'est pas étonnant que les directeurs cantonaux de
la santé s'opposent à ce projet, explique le conseiller national
Ruedi Aeschbacher (PEV/ZH).



AP/as

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Les inquiétudes des cantons

Le nouvel article constitutionnel sur l'assurance maladie donnera trop de pouvoir aux caisses, selon les cantons.

Ils refusent de verser plus de 8 milliards par an sans contrôle.

Les cantons appellent donc à voter «non» le 1er juin.

Les organisations refusant l'article

Un autre comité regroupant diverses organisations a déjà annoncé son refus de l'article constitutionnel. Il comprend entre autres:

La Fédération des médecins suisses (FMH)

L'Association suisses des infirmiers (ASI)

La Fédération romande des consommateurs (FRC)

La Société suisse des pharmaciens (pharmaSuisse)

La Société suisse d'odonto-stomatologie (SSO).