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Les Verts "mûrs" pour le Conseil fédéral

Le vice-président des Verts Ueli Leuenberger avec Th.Froesch
Le vice-président des Verts Ueli Leuenberger avec Th.Froesch
Les Verts s'estiment "mûrs" pour entrer au Conseil fédéral en raison de l'importance croissante du thème de l'écologie et de leurs succès. En présentant leur bilan de législature, les écologistes ont toutefois exclu lundi de siéger avec l'UDC.

Les Verts s'en sont de nouveau pris à une majorité
gouvernementale «qui néglige les menaces des changements
climatiques et semble ignorer les enjeux relatifs à la cohésion
sociale et nationale». Les élections parlementaires du 21 octobre
et le renouvellement du Conseil fédéral le 12 décembre «offrent une
occasion de changer de cap», a souligné le conseiller national
genevois Ueli Leuenberger.

Aux autres partis de trancher

Mais pas question de siéger au gouvernement avec l'UDC, ont
martelé les écologistes. La balle est dans le camp des autres
partis, PS et PDC en tête. Les démocrates du centre, qui ont deux
ministres avec Christoph Blocher et Samuel Schmid, devraient alors
mettre à exécution leur menace de passer dans l'opposition en cas
de non réélection du Zurichois.



Les Verts ont assuré n'avoir pas changé de ligne depuis 2003. Pour
eux, la concordance ne doit pas seulement être numérique, mais
aussi qualitative et le gouvernement constitué sur la base
d'accords sur les enjeux les plus importants. Une nouvelle
composition du Conseil fédéral s'impose d'autant plus que l'UDC ne
cesse de glisser à droite, a estimé le conseiller national Josef
Lang (ZG), faisant allusion au lancement des initiatives contre les
minarets et pour le renvoi des criminels étrangers.



Sans compter que Christoph Blocher, «qui crache sur le droit
international et la séparation des pouvoirs», doit être président
de la Confédération en 2009, a rappelé le vice-président des Verts
Ueli Leuenberger.

Bilan positif

Le parti tire un bilan positif de la législature 2003-2007,
durant laquelle le groupe des Verts a été le pilier de la lutte
pour une protection efficace du climat, à une époque où le sujet
n'était pas encore "politico-compatible", a déclaré lundi la cheffe
du groupe parlementaire, Therese Frösch.



Les Verts ont demandé la taxe CO2 sur les combustibles et sur les
carburants et sont restés les champions de la lutte contre le
nucléaire. Mais le parti a aussi élargi son champ d'activité. Il a
renforcé son action en matière de politique de sécurité, de
politique étrangère et de politique sociale, s'est félicitée la
conseillère nationale bernoise. Ces points resteront des axes
importants de la prochaine législature.



ats/ap/cab

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Une progression programmée

Les Verts tablent sur un gain de trois à cinq sièges au Conseil national et sur une entrée au Conseil des Etats aux élections fédérales du 21 octobre. Le groupe parlementaire pourrait ainsi passer à une vingtaine de membres.

Il s'agit d'»un but réaliste» compte tenu de l'évolution du parti, selon le secrétaire général Herbert Zurkinden. Il a reconnu que les dissidents des Verts libéraux représentent une concurrence, surtout à Zurich et St-Gall où des listes ont été déposées.

Prochaine législature dans la même ligne

Lors de la prochaine législature, les Verts veulent continuer à faire oeuvre de pionnier en matière de politique climatique. Un accent sera mis sur l'écologie industrielle, qui permet aussi de créer des emplois et des avantages concurrentiels pour l'économie, a fait valoir la conseillère nationale vaudoise Anne-Catherine Menétrey-Savary.

Le parti, opposé aux centrales nucléaires et aux grandes centrales à gaz, n'est pas près de changer son fusil d'épaule dans ce domaine. Il ne veut d'ailleurs pas d'un Conseil fédéral qui soutient ces options, a relevé la cheffe du groupe parlementaire.

Au chapitre des points faibles, Therese Frösch a regretté la difficulté pour les Verts de faire entendre leur voix concernant la politique financière.