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Squats: arrestations et plainte à Genève

La manif pour les squats a quelque peu dégénéré samedi
La manif pour les squats a quelque peu dégénéré samedi
Après la manifestation de soutien aux squats, qui a rassemblé un millier de personnes samedi après-midi à Genève, la police a arrêté trois casseurs. Le PRD a en outre déposé une plainte pour déprédations.

De nombreux dégâts ont été commis, mais aucun blessé n'est à
déplorer, a communiqué dimanche la police genevoise. Après un
départ dans le calme, une cinquantaine de casseurs, dits du "black
block", se sont rapidement placés en tête du défilé. Une partie
d'entre eux venaient de Zurich, Berne et Lucerne, a précisé la
police dimanche.

Matériel saisi

Certains manifestants ont tagué des murs et lancé des pavés et
des bouteilles incendiaires. Le feu a été bouté à une voiture. Des
policiers postés à l'intérieur ont dû intervenir avec des gaz
lacrymogènes.



Lors de ses nombreux contrôles avant la manifestation, la police a
saisi du matériel pyrotechnique en masse, toutes sortes de
projectiles potentiels et des cagoules noires, notamment à bord de
véhicules immatriculés en Suisse alémanique.

Trois arrestations

Trois personnes ont été arrêtées: un Français de 45 ans sans
domicile connu, son fils de 19 ans et un Vaudois de 17 ans. Elles
sont prévenues d'émeute et de violence ou menace contre les
autorités et les fonctionnaires. Les deux premiers prévenus ont été
interpellés pour avoir lancé divers projectiles contre l'hôtel
California. Le père a nié les faits alors que son fils les a
reconnus.



Le mineur a été appréhendé en possession de pierres alors qu'il
venait d'en jeter à plusieurs reprises contre les policiers. Il a
admis les faits qui lui sont reprochés. Les deux adultes ont été
conduits à la prison de Champ-Dollon et le mineur placé à la
Clairière.

Jusque dans la nuit

Environ 200 personnes ont prolongé la manifestation dans le
calme et en musique jusque vers minuit avec un sit-in au boulevard
des Philosophes près des bâtiments du Rhino, protégés par la
police.



A l'appel du collectif Rhino, les manifestants demandaient l'arrêt
des expulsions sans jugement d'évacuation, la réintégration des
squatters du Rhino et de la Tour dans leurs logements et le
maintien d'espaces culturels et associatifs alternatifs.



agences/boi

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Une plainte du PRD

Au boulevard Jaques-Dalcroze, une poignée de casseurs a brisé les vitres du siège du PRD, parti du procureur général Daniel Zappelli.

Le Parti radical genevois a condamné dimanche l'action des casseurs qui ont saccagé les vitres de son siège au boulevard Jaques-Dalcroze samedi.

Une plainte pénale sera déposée.

Ces déprédations ont été commises sous les yeux des forces de l'ordre. Le PRD genevois espère donc que les coupables soient identifiés.

Les radicaux, parti du procureur général Daniel Zappelli, ont en outre appelé les militants qui soutiennent les squats à condamner toute forme de violence en marge des manifestations.

Des politiciens présents

Plusieurs politiciens, dont les conseillers nationaux Maria Roth-Bernasconi (PS), Pierre Vanek (A gauche toute!) et Ueli Leuenberger (Verts) étaient présents lors de la manifestation de samedi.

Toutefois, selon le conseiller d'Etat Laurent Moutinot, interrogé par "Le Matin Dimanche", "c'est ce risque de dérapages qui a convaincu le Parti socialiste - et j'y suis pour quelque chose - de ne pas soutenir cette manifestation".