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Initiative populaire pour plus de vacances

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La pression sur les employés inquiète Travail.Suisse
Tous les travailleurs suisses doivent bénéficier de six semaines de vacances. Telle est la revendication du syndicat Travail.Suisse qui prévoit de lancer une initiative populaire en ce sens.

Il s'agit de compenser un gain de productivité et d'éviter le
syndrome de «burn-out».



Maintenant que l'économie tourne à plein régime, il est urgent de
compenser la charge élevée de travail et d'investir ainsi pour la
santé, le repos et le temps libre, a souligné jeudi en conférence
de presse à Berne le conseiller national Hugo Fasel (PCS/FR),
président de Travail.Suisse. La Suisse a d'ailleurs des temps de
travail plus élevés que ses voisins européens ainsi que moins de
vacances et de jours fériés rémunérés.

Trop de pression

Au cours des deux dernières décennies, les restructurations
d'entreprises et la mutation technologique ont fait que le rythme
de travail s'est accéléré. La peur de perdre son emploi durant les
phases de récession a également renforcé la pression psychologique
sur les employés, explique Travail.Suisse. Il faut de temps en
temps sortir de la «roue du hamster».



Les limites de la charge de travail sont atteintes pour beaucoup
d'employés, estime Hugo Fasel. L'augmentation croissante de la
charge de travail a pour conséquence l'apparition de temps non
productif et d'absences pour cause de maladie. Le Secrétariat
d'Etat à l'économie (Seco) a évalué il y a quelques années les
coûts directs du stress au travail à plus de quatre milliards de
francs par année.



L'initiative est aussi un «bol d'air» pour les parents surmenés,
selon Bertrand Zufferey, secrétaire général du SCIV. Accorder plus
de vacances, c'est permettre aux familles de trouver plus de
confort et de sérénité et de mieux encadrer les enfants.

Patronat opposé

L'Union patronale suisse s'oppose énergiquement à l'initiative
de Travail.Suisse, indique-t-elle dans un communiqué. Selon elle,
cette proposition «est inutile pour la majorité des salariés, elle
réduit la marge de manoeuvre des solutions issues du partenariat
social» et signifie «une augmentation supplémentaires des coûts du
travail.»



Cet avis est partagé par l'Union suisse des arts et métiers
(USAM). «Il serait plus facile de régler le problème au travers des
conventions collectives et une telle loi serait difficilement
applicable à toutes les branches», a déclaré Patrick Lucca, porte
parole de l'USAM.



ap/ats/hof

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Initiative populaire

Travail.Suisse et d'autres syndicats se regroupent pour défendre l'idée d'une semaine de vacances supplémentaire, ce qui représente une réduction du temps de travail de 10 minutes par jour.

Une initiative populaire, «Six semaines de vacances pour tous», doit voir le jour. Son lancement doit être décidé lors d'un congrès en décembre prochain.

Elle vise à redistribuer aux travailleurs une partie des gains de productivité sous la forme de plus de temps libre.

Le texte de l'initiative sera formulé dans les prochaines semaines, a précisé Hugo Fasel.

Elle est notamment soutenue par les syndicats Travail.Suisse, Syna, OCST, Transfair, Employés Suisse et Hotel & Gastro Union.

L'état actuel

Le Code des obligations stipule que les travailleurs ont droit à au moins quatre semaines de vacances payées et à cinq jusqu'à 20 ans révolus. L'an dernier, la durée moyenne de vacances était pourtant de cinq semaines.

Si elles sont acquises dans le secteur de la construction, l'horlogerie, à La Poste, aux CFF, chez Swisscom ou chez Migros et Coop, tel n'est pas le cas dans les branches du nettoyage, de la peinture, de la coiffure ou de l'habillement.

Dans certains secteurs, les employés de plus de 50 ans disposent d'une sixième semaine de vacances.