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Trafics de drogues de synthèse démantelés

La plupart des perquisitions concernaient des trafics de GHB.
La plupart des perquisitions concernaient des trafics de GHB.
Des centaines de perquisitions ont été menées mercredi en Suisse, en Allemagne et en Autriche en vue de démanteler un important trafic international de "drogue du violeur". Les polices de 17 cantons suisses ont participé à l'opération.

Le trafic venant d'Allemagne portait essentiellement sur le GBL.
Dans l'organisme, cette substance se transforme automatiquement en
GHB, appelée "drogue du violeur". Certains locaux perquisitionnés
ont vraisemblablement abrité des laboratoires servant à produire
des stupéfiants issus de synthèse chimique.

Les personnes impliquées sont soupçonnées de consommation et de
trafic de gammabutyrolactone (GBL), substance plus connue sous le
nom de "gouttes KO". En Suisse romande, seules les polices
fribourgeoises et valaisannes ont participé à l'opération. C'est la
police criminelle allemande qui a coordonné l'opération dans les
trois pays concernés. Le trafic a été démantelé grâce aux enquêtes
menées depuis plusieurs mois dans les Länder de Bavière et de
Basse-Saxe.

Vente d'amphétamines sur internet

Deux commerçants de produits chimiques sont soupçonnés d'avoir
vendu sur internet des substances pour la fabrication
d'amphétamines et d'autres drogues synthétiques, a précisé la
police criminelle du Land de Bavière. Une des enquêtes porte
également sur la vente de produits chimiques destinés à la
fabrication d'explosifs, selon Ludwig Waldinger, son
porte-parole.



Les deux commerçants ont vendu d'importantes quantités de GBL, un
solvant-décapant pour peintures, qui se transforme en
hydroxy-4-butyrate de sodium (GHB) dans l'organisme humain. La
"drogue du violeur" peut provoquer une forte dépendance et se
trouve à l'origine de plusieurs décès en Allemagne. Elle se traduit
par un état d'euphorie et conduit à la perte de conscience.



Les personnes et les entreprises visées ne sont pas nécessairement
en relation les unes avec les autres, a relevé Guido Balmer,
porte-parole de l'Office fédéral de la police (OFP). En effet,
l'opération n'était pas dirigée contre un "réseau de trafiquants" à
proprement parler. Pas moins de 600 appartements et locaux
commerciaux ont été perquisitionnés seulement en Allemagne. L'OFP
n'a pas encore dressé de bilan de l'opération.

Un seul fabricant en Allemagne

En Allemagne, seul le groupe chimique BASF fabrique le solvant
GBL et le vend comme composant de produits de nettoyage. Un litre
de GBL suffit pour de grandes quantités de produits de nettoyage, a
relevé Ludwig Waldinger. Chez les toxicomanes, la dose journalière
est de l'ordre de 3 millilitres. Afin d'éviter des abus, BASF livre
aux autorités les noms des acheteurs privés.



Plusieurs laboratoires ont été découverts en Allemagne. Dans un
cas, les policiers ont dû utiliser un camion pour enlever les
produits chimiques saisis, a expliqué Ludwig Waldinger. Seules
trois perquisitions ont eu lieu en Autriche. Un petit "laboratoire
de cuisine" a été découvert en Styrie au sud-est du pays.



agences/hoj

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Un kilo d'héroïne dans un préau genevois

Alors qu'il faisait des travaux de terrassement dans l'enceinte d'un établissement scolaire à Genève, un jardinier a fait une étonnante découverte: il a déterré un sac de plastique noir qui contenait un kilo d'héroïne.

La police a été immédiatement avertie. "On trouve parfois de la drogue dissimulée dans un buisson ou dans un bateau par des dealers opérant à proximité."

"Mais qu'un particulier en retrouve par hasard une telle quantité est tout à fait exceptionnel", a relevé mardi Patrick Pulh, porte-parole de la police genevoise, confirmant une information du "Matin Bleu".

La découverte a eu lieu le 26 juin alors qu'une entreprise de paysagistes faisait des travaux dans un talus aux abords du Cycle d'orientation de Cayla, dans le quartier de la Servette.

"Cette zone n'est pas connue comme un haut lieu du deal, même si des interpellations y ont déjà eu lieu", explique Patrick Pulh.

Comme l'enquête est en cours, la police reste discrète sur les pistes qu'elle explore en vue de retrouver les personnes qui ont caché la drogue à cet endroit. On ne sait pas encore s'il s'agit d'héroïne pure ou coupée.

Un gramme d'héroïne se vendant de 100 à 150 francs, la valeur marchande de la drogue, qui sera incinérée, pourrait dépasser 100'000 francs.