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Les multiples effets de la crise sanitaire sur les stocks de marchandises

Les stocks de vin de la Coop à Pratteln (BL) s'élèvent à 7,5 millions de litres. [Keystone - Gaetan Bally]
Les multiples effets de la crise sanitaire sur les stocks de marchandises / La Matinale / 1 min. / le 24 juin 2020
Des millions de litres de bière jetés, des milliers de tonnes de fromage détruits, des stocks de vin transformés en gel hydroalcoolique. C'est le bilan que l'on tire peu à peu de la crise du coronavirus. Une crise qui a également mené à une accumulation des stocks, faute de débouchés.

Des agriculteurs contraints de détruire leur récolte de pommes de terre, du pétrole que l'on ne sait plus comment stocker, des vêtements invendus: d'un marché à l'autre, le problème se ressemble.

Avec le ralentissement de l'activité économique, la diminution de la demande et, tout simplement, la fermeture des points de vente, les producteurs et les distributeurs se sont retrouvés avec d'énormes stocks. Dans le cas des aliments immédiatement périssables, les pertes peuvent même être sèches.

Plusieurs éléments à prendre en compte

Mais la façon de faire face à ces difficultés dépend de plusieurs choses: les types de produits, les niveaux de stocks passés et la capacité à entreposer les marchandises.

 "Le vin, c'est un petit peu compliqué, parce qu'on est censé pouvoir le garder plusieurs années mais les stocks en Suisse étaient déjà relativement importants et on peut douter que l'ensemble de la production de cette année soit rachetée", explique à la RTS Jérôme Schupp, analyste financier chez Prime Partners. "Dans le textile, c'est un peu différent, les stocks sont relativement faibles et le but est de les liquider avec les soldes. C'est donc une collection, celle de printemps - été, qui sera impactée et qui va toucher les producteurs. Un impact qui sera cependant relativement faible."

Et le spécialiste d'ajouter que pour les biens de consommation plus chers, tels que l'automobile, "là effectivement pour le client, dans une période économique relativement incertaine, il va probablement reporter son achat à la fin de l'année ou à l'année prochaine".

Pour les produits qui nécessitent de grosses dépenses, on peut donc s'attendre à deux choses: des difficultés pour les mois à venir à cause de l'effet de stock et d'importantes baisses de prix, pour réduire ces mêmes stocks, accumulés pendant la crise sanitaire.

Katja Schaer

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