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L'USS au front pour défendre l'Etat social

Paul Rechsteiner a appelé les syndicats à se mobiliser
Paul Rechsteiner a appelé les syndicats à se mobiliser
Une semaine après les élections fédérales, l'Union syndicale suisse entre dans l'arène à la rescousse de l'Etat social. Le président de l'USS Paul Rechsteiner appelle les syndicats à tendre le rapport de force pour se faire entendre.

Face à un Parlement à la fibre peu sociale, il s'agit maintenant
pour les syndicats de développer leur capacité à se mobiliser et à
faire la grève, a dit lundi le socialiste st-gallois. Devant les
délégués de l'USS réunis à Berne, le conseiller national réélu a
par ailleurs regretté l'absence, durant la campagne, de débat sur
des thèmes sociaux.

Dans une résolution adoptée à l'unanimité, les délégués ont fait
part de leurs "exigences" au nouveau Parlement. Cette "feuille de
route", selon les termes de Christian Levrat (PS/FR), va aussi dans
le sens des intérêts du monde économique, dans la mesure où elle
garantit un climat social stable, a affirmé Rolf Zimmermann,
premier secrétaire de l'USS.

Etat des lieux

La centrale syndicale en a profité pour faire un état des lieux
des assurances sociales. A commencer par la 11e révision de l'AVS,
remise sur le métier après l'échec devant le peuple en 2004:
"indigeste", celle-ci va dans la mauvaise direction et signifie un
démantèlement des prestations, selon la secrétaire dirigeante
Colette Nova.



L'USS veut aussi combattre l'assainissement prévu de l'AI sur le
dos du fonds AVS. Pour ce qui est du deuxième pilier, elle rejette
une réduction à ses yeux inutile du taux de conversion. Le Conseil
des Etats a refusé une telle réduction des avoirs de la prévoyance
professionnelle en juin, rappelle-t-elle.



Enfin, l'USS, qui a relancé son idée de retraite flexible
(voir encadré), réclame une assurance des soins
solidaire. Pour réduire efficacement les primes maladie, il faut
mettre sous contrôle les prix des médicaments, préconise la
résolution. La centrale syndicale ne veut pas entendre parler d'un
affaiblissement de l'assurance accidents.



ats/hof

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Retraite flexible dès 62 ans exigée

La centrale syndicale a aussi remis sur la table son initiative pour une retraite flexible dès 62 ans.

Grâce à l'USS, le nouveau Parlement devra se pencher sur le thème, s'est réjoui l'économiste de l'USS Daniel Lampart.

L'USS estime que son projet est financièrement viable.

Elle a examiné les pronostics "pessimistes" du gouvernement et est parvenu à des conclusions diamétralement opposées, a indiqué Daniel Lampart.

D'après ses calculs, il suffit d'augmenter les cotisations de 0,5% dès 2020 pour assurer le financement de l'AVS même avec un système de retraites flexibles pour les bas et moyens revenus - puis de 1,4% dès 2030.