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Stress et surpoids coûtent cher à la Suisse

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Le stress, un mal qui frappe de nombreux travailleurs
Près d'un quart de la population suisse a un problème de surpoids et 200'000 personnes sont obèses. En outre, 83% des travailleurs sont stressés. Pour y remédier, Promotion Santé Suisse lance dès 2007 une stratégie à long terme.

Soutenue par les cantons et les caisses maladie, la fondation a
présenté vendredi à Berne ses objectifs: stopper la hausse des cas
de surpoids d'ici 2010 et réduire leur nombre jusqu'en 2018. Une
campagne médiatique ciblée sur les enfants et les jeunes sera
lancée en janvier, a annoncé le directeur de Promotion Santé Suisse
Bertino Somaini. Elle coûtera 35 millions de francs sur quatre
ans.

Romands davantage touchés

«Celui qui traîne moins de kilos avec lui se déplace plus
facilement et peut donc faire davantage pour sa santé», estime
Manfred Mander, vice-président de la fondation et patron de la
caisse Helsana. Les conséquences du surpoids coûtent chaque année
près de 2,7 milliards de francs, selon l'Office fédéral de la santé
publique. Environ 3300 décès par an y sont liés.



La principale raison avancée est le manque d'exercice. «Les
femmes, les personnes âgées et les personnes au bas revenu
pratiquent trop peu d'activité physique», constate M. Manser. «Ce
manque est d'ailleurs plus marqué en Suisse romande et au Tessin
qu'en Suisse alémanique».

83% de travailleurs stressés

La santé psychique sur le lieu de travail constitue le deuxième
point fort dans l'action de la fondation. 83 % des travailleurs se
sentent stressés, selon une étude du Secrétariat d'Etat à
l'économie datant de 2000. «On exige toujours plus en un temps
toujours plus court», affirme Bertino Somaini. Stress et burn out
sont donc en augmentation et deviennent un frein à la
productivité.



Promotion Santé Suisse a lancé en 2005 le programme PME-vital pour
encourager, coordonner et évaluer la promotion de la santé en
entreprise. Ce programme propose des solutions dans l'organisation
et la gestion. Il prône aussi la possibilité pour l'employé
d'exercer ses aptitudes et de participer à l'organisation du
travail, ainsi qu'un comportement sain au travail.



Un an après le lancement de PME-vital, une quarantaine
d'entreprises ont décidé d'adopter le programme. Ce dernier a
rencontré davantage de succès dans les grandes PME que dans les
entreprises de moins de 40 collaborateurs. L'administration
publique se montre en outre plus intéressée que le secteur privé,
selon Joachim Eder, membre du conseil de fondation.

Favoriser la prévention

Enfin, Promotion Santé Suisse veut renforcer les connaissances
de la population en matière de santé publique et de prévention.
Pour y parvenir, elle va inciter les dirigeants politiques et
économiques à s'engager et collaborer davantage.



A travers sa nouvelle stratégie, Promotion Santé Suisse ne finance
plus seulement des projets mais endosse un «rôle d'acteur», a
déclaré sa présidente Verena Diener. Selon la conseillère d'Etat
zurichoise, cette réorientation doit permettre de renforcer le rôle
de la prévention dans le système suisse de santé publique.

Suisse épinglée par l'OCDE

Présentée en octobre, une étude de l'OCDE et de l'OMS critique
la Suisse dans ce domaine. Elle constate que les dépenses dans la
promotion de la santé et la prévention sont faibles par rapport aux
investissements faits de la médecine curative.



Chaque Suisse paie en moyenne 3500 francs par an en primes
d'assurance maladie. Sur ce montant, 2,40 francs sont destinés
spécifiquement à la fondation Promotion Santé Suisse.



ats/nr/tac

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Le label «Fourchette verte» s'engage

«Fourchette verte» va intégrer des propositions d'activité physique d'ici à 2010 pour lutter contre le surpoids. Soutenu par Promotion Santé Suisse, ce label de qualité vise les cafés-restaurants, les self-services et les cantines. «Dans tous les pays industrialisés, le surpoids et l'obésité ont fortement augmenté», a rappelé vendredi Edouard Currat, membre du conseil de fondation de Promotion Santé Suisse. En introduisant des activités physiques, «Fourchette verte» entend contribuer à un meilleur état de santé et à réduire les coûts dans ce domaine.

Le but de «Fourchette verte» est de permettre une alimentation équilibrée dans un environnement sain et de donner une image positive de la gastronomie. Pour décrocher ce label, les établissements doivent servir un plat du jour varié et sain ainsi que des boissons sans alcool à un prix inférieur à la boisson alcoolisée la moins chère. Les clients ne doivent en outre pas être exposés à la fumée.

700 restaurants d'ici 2010

Treize ans après son lancement dans le canton de Genève, le label «Fourchette verte» a déjà été attribué à plus de 500 entreprises de restauration. Sa progression a été particulièrement forte en 2006. «Fourchette verte» s'est développé dans le reste de la Suisse romande et au Tessin. D'ici à 2010, le label entend toucher 700 établissements d'ici 4 ans, étoffer son offre et l'élargir à tous les cantons.