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Conduire à 45 km/h, une punition suffisante

Des contrôles sanguins pour les cyclistes éméchés dès 1,1 pour mille
Des contrôles sanguins pour les cyclistes éméchés dès 1,1 pour mille
Le projet de loi sur la circulation routière ne fait pas que des heureux. L'interdiction prévue de conduire une voiture limitée à 45 km/h après un retrait de permis est ainsi fortement contestée.

Parmi les diverses ordonnances de l'Office fédéral des routes
(OFROU) mises en consultation, certaines dispositions ne sont pas
contestées, alors que d'autres suscitent des oppositions.

Conduite à 45 km/h

Concernant l'interdiction prévue de conduire un véhicule limité
à 45 km/h après un retrait du permis, le Touring Club Suisse (TCS)
considère que les sanctions actuelles sont déjà suffisamment
lourdes et s'oppose à cette mesure.



Conduire à 45 km/h est déjà une véritable punition, souligne-t-il.
De plus, la possibilité de perdre son emploi est une sanction
disproportionnée.



Les Routiers suisses et l'Association des services d'automobiles
(ASA) disent en revanche oui à cette disposition, alors que la
Fédération routière suisse (FRS) ne prend pas position en raison
des points de vue divergents en son sein.

Cyclistes et alcool

Actuellement, les automobilistes et les conducteurs de véhicules
non motorisés, cyclistes en premier lieu, sont à la même enseigne
en ce qui concerne la limite d'alcool de 0,5 pour mille. Au-delà de
0,8, une prise de sang est obligatoire.



La nouvelle loi propose un contrôle sanguin à partir de 1,1
seulement pour les cyclistes et cyclomotoristes. Raison: les coûts
de cet acte médical sont disproportionnés par rapport à l'amende
encourue en cas d'infraction, soit environ 150 francs.



L'ASA et le TCS acceptent cette mesure, arguant que les analyses
de sang représentent une perte de temps importante et un coût élevé
pour les administrés. Le TCS va même jusqu'à demander la même
simplification pour les automobilistes.



Non en revanche de la FRS, qui ne veut pas banaliser ce genre de
comportement fautif. Si la mesure est malgré tout adoptée, elle
rejoint le TCS et demande à ce que tous les usagers en profitent.
Les Routiers suisses estiment eux que l'effet de l'alcool est
indépendant du type de véhicule conduit. Le risque d'accident est
donc le même, relèvent-ils.

Banquettes longitudinales bannies

Ainsi, l'interdiction des banquettes longitudinales - sauf
exception pour les véhicules militaires, du feu, de la santé, etc -
est acceptée sans commentaire par tous les milieux consultés.



La concordance s'arrête là: l'idée d'introduire une formation
continue obligatoire pour les chauffeurs de poids lourds par
exemple est vue d'un bon oeil par le Touring Club Suisse (TCS) et
les Routiers suisses. Pour eux, les chauffeurs professionnels
doivent montrer l'exemple.



L'Association des services d'automobiles (ASA) est partagée: la
sécurité sur les routes s'en trouvera accrue, mais en même temps
les coûts augmentent une nouvelle fois. Elle demande donc une
introduction retardée de deux ans.



Même argument financier auprès de la Fédération routière suisse
(FRS) et l'Association suisse des transporteurs routiers (ASTAG)
qui rejettent une formation continue obligatoire: les connaissances
demandées sont supérieures à la réalité et le recrutement de
chauffeurs étrangers posera problème, ajoutent-elles.



ats/ruc

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Recul régulier

Le nombre de morts sur les routes a diminué en moyenne de 3,4% par année depuis 1995.

Selon l'OFS, l'âge moyen des personnes tuées est de 46 ans pour les automobilistes, de 39 ans pour les motocyclistes et de 65 ans pour les piétons.

S'agissant du nombre global de victimes (blessés et tués), les classes d'âge entre 18 et 25 ans sont les plus touchées.

Les 409 personnes tuées sur les routes en 2005 circulaient en voiture (178), à moto (92), à pied (69), à vélo (37) ou autres (33).

Les décès routiers ont représenté 0,6% du total des décès en Suisse.

Le décès routiers représentent 0,6% du total

En comparaison, les maladies cardio-vasculaires ont été à l'origine de 37,9% des décès en 2005, alors que le cancer était en cause dans 24,5% des cas et le sida dans 0,1% des cas.

Les accidents non routiers ont représenté 2,6% du total des décès et les suicides 2%.