Le Conseil fédéral doit immédiatement engager le plan d'action poussière fine du Département fédéral de l'environnement. Les directeurs cantonaux de l'environnement l'ont exigé jeudi du gouvernement.
Les limitations et interdictions ne sont que des mesures
d'urgence, a indiqué après sa séance la Conférence suisse des
directeurs de l'environnement (DTAP). La lutte contre la poussière
fine et l'ozone est la plus efficace lorsque le dégagement de
polluants est réduit à long terme à la source. Des incitations
financières peuvent aussi constituer de précieuses
impulsions.
Ces mesures relevant de la Confédération, la DTAP va intervenir
auprès de l'ensemble du Conseil fédéral pour qu'il engage le plan
d'action du Département fédéral de l'environnement (DETEC) contre
la poussière fine et lutte à la source contre le dégagement de
polluants.
Ce plan prévoit notamment l'introduction de l'obligation d'un
filtre à particules pour les voitures diesel neuves, un
renforcement des normes concernant les chauffages au bois et
l'incinération des déchets forestiers ainsi que des incitations
fiscales pour les transporteurs polluant peu.
Mesures temporaires
Les cantons ont de leur côté adopté jeudi des concepts communs
d'information et d'intervention contre la poussière fine et le smog
estival. Selon la DTAP, les mesures d'intervention temporaires qui
relèvent des compétences cantonales ne devraient pas se limiter au
trafic privé, mais impliquer tous les auteurs de pollution.
Dans des situations critiques, des restrictions, des interdictions
d'effectuer des feux, des périodes et zones de blocage et des
dispositions administratives sont possibles. Les cantons peuvent
aussi prendre des mesures incitant à l'utilisation des transports
publics par exemple.
Mesures rapides
Les bases et détails seront élaborés dans les prochains mois
afin que des mesures rapides et coordonnées puissent être mises en
oeuvre régionalement en cas d'apparition de phénomène d'inversion
météorologique, précisent les directeurs de l'environnement.
agences/st
Publié
TCS scandalisé
L'analyse qu'ont faite les cantons de Berne et de Zurich des résultats de la réduction à 80 km / h de la vitesse autorisée sur les autoroutes, au début du mois de février, est scandaleuse, selon le TCS.
Comme la Confédération, le TCS est d'avis que la limitation de la vitesse à 80 km/h comme mesure de lutte contre les poussières fines ne déploie aucun effet. Le TCS attend des autorités politiques qu'elles se distancient des résultats manipulés de cette analyse.
Les Particules fines et leurs dangers
- Les particules fines constituent un mélange complexe de particules primaires et de particules secondaires. Les particules primaires sont issues directement des processus de combustion ou proviennent du frottement mécanique des pneus sur les routes, des freins et des tourbillons de poussière naturels. Les particules secondaires se forment dans l'air à partir de gaz précurseurs.
- Les particules de type PM10 (soit des particules dont le diamètre est inférieur à 10 millièmes de millimètre) peuvent pénétrer profondément dans les plus petites ramifications des poumons, puis dans les vaisseaux sanguins et lymphatiques. Leur structure leur permet d'accumuler d'autres substances toxiques. Ce mélange de polluants comprend un grand nombre de composés chimiques, parfois cancérogènes.