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Le 76e Salon de l'Auto ouvre ses portes

Swissmetal au travail, Salon de l'auto et PIB
Le 76e Salon international de l'Auto a ouvert ses portes à Palexpo
Le 76e Salon international de l'automobile de Genève a ouvert jeudi ses portes au public. Dans son discours inaugural, Moritz Leuenberger a plaidé en faveur du fonds d'infrastructure actuellement débattu au Parlement.

Ce projet permettrait de réduire les bouchons, problème
chronique des routes helvétiques, a souligné le président de la
Confédération et ministre des Transports. A ses yeux, la Suisse
romande devrait largement bénéficier du fonds, qui sera alimenté
par une part du produit de l'impôt sur les huiles minérales et par
la vignette autoroutière.

En effet, a rappelé M. Leuenberger devant les visiteurs du
salon, le projet prévoit d'assurer une partie importante du
financement de deux nouvelles lignes de transports publics à
Genève. La manne fédérale devrait aussi tomber dans l'escarcelle du
métro M2 de Lausanne.



Le président de la Confédération a aussi souligné l'importance du
développement de voitures plus écologiques.

Ecologie à l'honneur

Ce thème est d'ailleurs au centre du salon. Une vingtaine des
290 exposants présentent cette année des modèles fonctionnant à la
vapeur d'eau, au gaz naturel ou à l'électricité. Les voitures
vertes seront donc les stars de cette 76e édition.



Les concepts hybrides combinant un moteur électrique et un moteur
à essence occupent la plus grosse part du secteur. Viennent ensuite
les véhicules fonctionnant avec un carburant alternatif comme le
gaz naturel ou l'hydrogène. Saab exposera par exemple en première
suisse, une voiture qui fonctionne à 85 % au bioéthanol. Un modèle
qui a déjà été introduit avec succès sur le marché suédois.



La palme écologique revient aux Japonais. Le pays du soleil levant
aligne toute une série de modèles propres. Parmi eux, la fameuse
Toyota Prius II, classée en 2006 pour la troisième année
consécutive en pole position des voitures «vertes», toutes
catégories confondues, par l'Association transports et
environnement (ATE).

Pour tous les goûts

Toutes les catégories de véhicules auront toutefois leurs
nouveautés ou leurs concept-cars (études de style): des voitures de
luxe, dont Genève est traditionnellement la vitrine, aux véhicules
"verts" devenus très "tendance" sur fond de flambée des prix du
pétrole et de lutte contre la pollution.



Dans le haut de gamme, le concept-car Volvo C3 ou l'Alfa Romea
Spider côtoieront des bolides plus luxueux comme la Lamborghini
Gallardo Spyder, la Ferrari 599 GTB, la Porsche 911 Turbo ou la
Lotus Europa S. Les coupés et les cabriolets ne seront pas oubliés,
avec la Mitsubishi Colt, l'Opel GT ou le BMW Z4, rival de la
Porsche Cayman.

La 207 en vedette

La principale nouveauté du salon appartient cependant à la
catégorie des berlines citadines, puisqu'il s'agit de la 207 de
Peugeot, future remplaçante de l'actuelle 206 qui va sortir à
l'été. Ce modèle, plus grand que son prédécesseur, aura notamment
pour concurrentes la troisième génération de la Renault Clio et la
Fiat Grande Punto.



Toujours chez les français, Citroën expose notamment sa berline
haut de gamme C6 et sa C4 en version hybride diesel/électricité.
Renault montre une version sportive de la Clio et un concept-car de
break futuriste, Altica, dont divers éléments pourraient se
retrouver sur la future Laguna.



Agences/dk

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Marché européen en berne

Le salon automobile de Genève se tient dans un climat difficile pour les constructeurs européens pour cause de consommation stagnante et de concurrence grandissante sur leur principal marché.

Le marché automobile européen s'est effrité en 2005, avec 15,22 millions de voitures particulières vendues (-0,7%), selon l'Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA). Dans la seule Europe de l'Ouest, les immatriculations ont stagné (-0,2%).

Plusieurs constructeurs européens, dont les français PSA Peugeot Citroën et Renault ainsi que l'italien Fiat, ont accusé une baisse de leurs ventes et de leurs parts de marché en Europe en 2005.

Les ventes devraient rester atones ou décliner encore en 2006, notamment en Europe de l'Ouest, selon les prévisions des constructeurs et des analystes.

La bataille sera encore féroce cette année en Europe, promettant une intensification de la guerre des prix. D'autant que l'avancée des constructeurs asiatiques se poursuit. Les Japonais ont décroché 13,3% du marché en 2005, les Coréens 3,7%.

Face à cette concurrence, les constructeurs européens se tournent aussi toujours davantage vers les marchés émergents, comme l'Europe de l'Est ou la Chine, pour écouler leurs produits mais aussi produire à moindres coûts.