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Particules fines: Greenpeace en justice

Filtre à particules obligatoire sur les nouveaux diesels. C'est ce que demandent les cantons.
Pollution dues aux particules fines: Greenpeace entend soutenir une action en justice
Une quarantaine de personnes dont la santé a été atteinte par les gaz d'échappement ont répondu à un appel de Greenpeace pour défendre en justice leur droit à l'air pur.

L'organisation écologiste est en train d'évaluer les candidats annoncés. Il ne faut s'attendre à rien avant l'automne, précise Greenpeace.

Parmi ces personnes, quelques-unes devraient se mettre d'accord
pour déposer une plainte, a dit vendredi Cyrill Studer, responsable
de la campagne climat et trafic de Greenpeace, confirmant une
information de la radio alémanique DRS.



Son organisation ne vise pas une plainte collective. Il s'agit de
déposer une plainte la plus exemplaire possible. Greenpeace est en
train d'examiner quelle forme elle prendra.

Par cette démarche, Greenpeace veut imposer l'application de
l'ordonnance sur la protection de l'air, en vigueur depuis 20 ans.
Il en va en fin de compte du droit fondamental à l'intégrité
corporelle, ancré dans la consitution, estime l'organisation. L'air
est l'aliment numéro un et aucun être humain ne peut s'en passer, a
relevé Cyrill Studer.

Profil: pollué mais tenace

S'agissant du profil des personnes potentiellement intéressées à
déposer plainte, Greenpeace l'avait fixé en lançant son action:
elles doivent avoir vécu depuis longtemps au bord d'une route à
fort trafic ou une autoroute et être atteintes dans leur
santé.



Elles doivent souffrir d'une maladie que les médecins attribuent
en grande partie à des polluants comme les particules fines ou
l'ozone. Comme un procès pilote peut durer longtemps et qu'il
n'aura - selon les spécialistes - guère de chance de
succès, les candidats doivent en outre bénéficier d'une grande
tenacité psychique.



ats/sn

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Taux toujours trop hauts

Jeudi, les concentrations de particules fines dans l'air ont légèrement baisser vendredi matin, mais elles restaient très élevées.

A 11h, la valeur-limite de 50 µg/m³ était dépassée dans la plupart des stations.

Celle de Lausanne, située près d'une route à grand trafic au centre-ville, a à nouveau affiché le taux le plus élevé avec une valeur moyenne de 177 µg/m³ pour les dernières 24 heures.

Berne, avec 160 µg/m³, et Zurich, avec 159 µg/m³, affichent aussi des taux très forts.

Avec les valeurs mesurées vendredi, la limite de 50 µg/m³ est dépassée à de nombreux endroits pour le 12e jour consécutif. Elle ne devrait l'être qu'une fois par année au maximum, selon l'ordonnance sur la protection de l'air.

Le 80 km/h introduit à Zoug

Depuis vendredi à 12h00, les automobilistes qui empruntent les autoroutes dans le canton de Zoug n'ont plus le droit de rouler à plus de 80 km/h. Zoug est le premier canton à prendre cette mesure, qui est limité à 8 jours.

Pour le conseiller d'Etat zougois en charge de la police, Hans-Peter Uster (Alternatifs), qui a pris cette décision, la limitation à 80 km/h n'est qu'une des mesures que la Suisse devrait prendre. Il mentionne entre autres l'interdiction des feux de cheminée ou l'introduction générale de filtres à particules.

Durant les derniers jours, cantons et Confédération s'étaient renvoyés la balle au sujet des mesures à prendre. Le conseiller fédéral en charge du dossier, Moritz Leuenberger, a précisé jeudi que les limitations de vitesse d'une durée maximum de huit jours sont du ressort des cantons. S'ils veulent prolonger la mesure, la Confédération doit donner son feu vert.