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Vers des cours de répétition à l'étranger

S.Schmid soutient les cours de répétition à l'étranger
S.Schmid soutient les cours de répétition à l'étranger
Les soldats de milices de l'armée suisse devraient pouvoir effectuer des cours de répétition à l'étranger. Le conseiller fédéral Samuel Schmid souhaite que la loi militaire soit modifiée en ce sens. L'ASIN s'y oppose.

Cette proposition sera mise en consultation cet automne. Le
Département fédéral de la défense a confirmé dimanche cette
information de la "NZZ am Sonntag". L'ASIN ne l'entend pas de cette
oreille et s'oppose à cette proposition. La principale raison de
déplacer des cours de répétition à l'étranger est que la forte
densité de constructions en Suisse ne permet plus de faire des
grandes manoeuvres, explique Sebastian Hueber, porte-parole du
Département fédéral de la défense, de la protection de la
population et des sports (DDPS).

Militaires hors des frontières

Le porte-parole ne sait pas combien de militaires pourraient
être appelés à effectuer un cours de répétition à l'étranger. Selon
la "NZZ am Sonntag", il pourrait s'agir dans un premier temps d'un
bataillon, soit environ 1300 hommes. Par la suite, ce sont de 7000
à 10'000 militaires qui pourraient faire des cours de répétition à
l'étranger.



Des troupes suisses se sont déjà exercées au-delà de la frontière:
ainsi, en 1996, 300 recrues ont été à Allentsteig, en Autriche,
pour s'exercer au maniement du chasseur de chars Piranha. En 1999,
une compagnie des troupes blindées a effectué un cours de
répétition dans le sud de la Suède.



ats/stp

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L'ASIN monte au front

L'idée d'accomplir régulièrement des cours de répétition à l'étranger n'est pas du goût de l'Association pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN). Selon son directeur, le conseiller national UDC zurichois Hans Fehr, certains aux DDPS ont "une conception maladive du mandat de l'armée et de la neutralité".

Le manque d'espace en Suisse n'est qu'un alibi pour engager l'armée dans des opérations de maintien de la paix dans des régions en conflit, selon H.Fehr. Cette tendance devra être combattue par référendum, voire par le biais d'une initiative populaire.

Hans Fehr n'a rien à redire à certains exercices spécifiques à l'étranger, par exemple pour l'aviation ou comme cela s'est fait en Autriche avec les chasseurs de chars piranha.

Mais le gros de la troupe n'a rien à faire à l'étranger et doit s'entraîner en Suisse. Dans le cas contraire, le peuple pourrait se désolidariser de son armée.