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L'UDC fustige le Conseil fédéral

Le conseiller fédéral Maurer soutient les familles "traditionnelles".
Le conseiller fédéral Maurer soutient les familles "traditionnelles".
Une semaine après le oui à l'interdiction des minarets, l'UDC réunie en congrès samedi à Pfäffikon (SZ) a réitéré ses applaudissements envers "la démocratie directe". Le parti a aussi fustigé la réaction du Conseil fédéral, accusé de se plaindre du peuple au lieu de le soutenir.

Les délégués ont par ailleurs décidé à l'unanimité le lancement
d'une initiative populaire contre la discrimination fiscale des
"familles traditionnelles": les parents qui gardent eux-mêmes leurs
enfants doivent bénéficier des mêmes déductions que ceux qui les
mettent à la crèche.



Les 375 délégués ont fêté une fois encore l'interdiction des
minarets comme "l'heure de gloire de la démocratie directe". Les
membres du comité d'initiative ont eu droit à une ovation debout et
aux remerciements des responsables du parti.



Le conseiller national schwyzois Pirmin Schwander a invité les
délégués à se lever et à prier pour que les fanatiques de l'UE
aient le courage de quitter la Suisse et puissent ainsi observer à
distance ce peuple suisse tourmenté. A ses yeux, la servilité
n'inspire pas le respect. "Le respect, c'est représenter ses
propres convictions et s'engager pour nos valeurs".

Attitude du Conseil fédéral fustigée

Le président de l'UDC Toni Brunner a
vertement critiqué l'attitude du Conseil fédéral après le oui du
peuple suisse à l'initiative contre les minarets. Hans-Rudolf Merz,
Micheline Calmy-Rey et Eveline Widmer-Schlumpf se sont plaints du
peuple à l'étranger au lieu de le défendre, regrette Toni
Brunner.



Pourtant, "ces personnes ont prêté serment de s'engager de toutes
leurs forces pour la Confédération et le peuple". Toni Brunner en
tire argument pour défendre l'initiative populaire lancée par l'UDC
en vue de faire élire le gouvernement par le peuple.

Initiative sur les familles

Père de six enfants, Ueli Maurer a appuyé le lancement de
l'initiative sur les familles. "Les enfants ont besoin d'amour et
de la chaleur du foyer familial", a-t-il expliqué. L'Etat ne doit
que créer les conditions cadres.



Le texte de l'UDC demande que la déduction fiscale pour la garde
des enfants au sein de la famille ne soit pas inférieure à celle
admise pour l'accueil extra-familial des enfants.



Les délégués ont accepté à l'unanimité le lancement de cette
initiative visant à corriger la réforme adoptée par le Parlement en
septembre dernier. Les Chambres ont accepté des rabais fiscaux aux
familles qui doivent entrer en vigueur dès 2011.



Un nouveau barème parental accordera un rabais d'impôt de 250
francs par enfant et une nouvelle déduction pour frais de garde de
10'000 francs par an au maximum.

Première à Lucerne

Dans de nombreux cantons, les parents qui font garder leurs
enfants par des professionnels peuvent déduire une partie de leurs
frais. Diverses tentatives de décharger fiscalement les parents qui
gardent leurs enfants eux-mêmes ont échoué ces derniers mois dans
les cantons alémaniques.



Un des problèmes est que ces parents ne peuvent pas faire valoir
de factures pour leur "travail" de garde. Lucerne est le seul
canton qui a réussi jusqu'ici à contourner le problème. Il a créé
sur proposition du PDC - la "déduction générale pour la garde des
enfants".



Tous les parents pourront ainsi soustraire 2000 francs par enfant
de leur déclaration fiscale dès 2011. Les Lucernois qui paient des
tiers pour surveiller leurs enfants pourront continuer à déduire en
plus jusqu'à 6700 francs. Un projet semblable, mais un peu moins
généreux, a échoué fin septembre en Thurgovie. Nidwald a
l'intention lui d'introduire une déduction générale pour la garde
des enfants de 3'000 francs dès 2011.



agences/lan

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Reprendre l'éducation aux "soixante-huitards"

L'ancien conseiller fédéral Christoph Blocher, de son côté, a exigé de faire demi-tour en matière d'éducation.

Trop longtemps, l'UDC a cédé à de prétendus spécialistes les domaines fondamentaux que sont la formation, l'éducation et l'école.

Christoph Blocher a dénoncé une "génération soixante-huitarde" qui s'est incrustée dans les positions importantes de l'administration et dans l'instruction publique.

"Ces conceptions désastreuses de la vie et les idéologies gauchistes" dominent désormais l'éducation, selon le tribun zurichois. Et cette idéologie s'est propagée aussi aux familles, avec comme résultat de miner la responsabilité individuelle et d'installer l'Etat à la place des parents.

Dans la foulée, le vice-président de l'UDC a critiqué le projet d'harmonisation scolaire HarmoS.