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Le dalaï-lama est arrivé en Suisse

Le dalaï-lama a été accueilli par la foule lundi. Le tapis rouge lui a été déroulé.
Le dalaï-lama a été accueilli par la foule lundi. Le tapis rouge lui a été déroulé.
Une certaine effervescence a entouré lundi l'arrivée du dalaï-lama à Lausanne, où le chef spirituel des Tibétains doit dispenser dès mardi deux jours durant une série d'enseignements et d'initiations ainsi qu'une conférence publique. Aucun membre du Conseil fédéral ne le recevra.

Le dalaï-lama est arrivé en voiture peu avant 17h00 lundi à
l'hôtel Beau-Rivage d'Ouchy, où il logera durant son séjour en
Suisse. Il a été accueilli sur fond de musique tibétaine par
environ 200 personnes, dont de nombreux Tibétains et plusieurs
dizaines de moines. Un tapis rouge tibétain avait été déroulé pour
l'occasion devant le palace.



Entourée d'un dispositif policier, l'arrivée du dalaï-lama s'est
déroulée dans une atmosphère détendue. Auparavant, sa Sainteté a
atterri à l'aérodrome de la Blécherette, en provenance de
Francfort.

La patinoire transformée en temple

Lundi à Malley,
près de Lausanne, les bénévoles se sont activés pour peaufiner les
derniers détails avant l'arrivée du dalaï-lama, transformant en
temple la patinoire. Quelque 160 personnes sont impliquées dans sa
sécurité.



Une deuxième volée de 150 bénévoles a été accueillie lundi après
celle de samedi, a expliqué la responsable de cette tâche, Sylviane
Binz, stressée mais avec le sourire.



Ils viennent de "partout", de Suisse, mais aussi d'Italie,
d'Espagne, d'Angleterre et de Roumanie, donne-t-elle comme
exemples. La ville de Prilly a mis à disposition des abris de
protection civile et une salle de gym pour loger tout ce petit
monde.

Un an et demi de préparatifs

Assaillie de mille et une questions, Sylviane Binz est malgré
tout "super contente" après plus d'un an et demi de préparatifs
pour accueillir sa Sainteté, le dalaï-lama. Responsable de la
coordination générale, François Mottier travaille pour Opus One,
qui a organisé de nombreux concerts à Malley.



Un tel rassemblement -12'000 personnes sont attendues au total
mardi et mercredi- ne lui fait donc pas peur. Au contraire même,
sans être pratiquant, il ne cache pas "un coup de coeur" pour ces
gens et leur croyance.

Canaliser la foule

L'heure est au réglage des derniers détails, au nettoyage, au
"make up", confie François Mottier. Le défi le plus important sera
d'absorber rapidement les participants et de leur fournir 2700
casques d'écoute. L'exercice devrait prendre environ une heure et
demie: les délais sont importants car le dalaï-lama est à l'heure,
selon le chef de projet.



Par rapport aux concerts, le public est "différent, plus calme,
discipliné, surtout composé d'inconditionnels". Malgré cela, la
sécurité de l'événement doit être assurée de manière "extrêmement
stricte", comme pour un chef d'Etat.



François Mottier estime qu'environ 160 personnes au moins sont
impliquées dans la sécurité. Un chiffre qui va des services de la
Confédération, du canton, de la commune, du team personnel du
dalaï-lama jusqu'à Opus One, précise-t-il.



agences/mej

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"L'Art du bonheur" en deux jours

Durant ces deux jours, le chef spirituel des Tibétains conduira une rencontre intitulée "L'Art du bonheur", avec enseignements et initiations.

Il tiendra aussi une conférence publique sur le thème de "La paix dans le monde par la paix intérieure".

Plus de 12'000 participants sont attendus et l'événement affiche complet à la patinoire de Malley.

Les conseillers d'Etat vaudois Pascal Broulis et Philippe Leuba doivent le rencontrer, ainsi que la présidente du Conseil national, Chiara Simoneschi.

Le dalaï-lama se rendra ensuite à Genève, où les autorités de la ville se sont dites prêtes à le recevoir.

Dans une interview parue lundi dans le Tages-Anzeiger et le Bund, il a indiqué ne pas se sentir brusqué parce que le Conseil fédéral ne le reçoit pas à l'occasion de son passage en Suisse, son voyage n'étant pas motivé par des raisons politiques.

C'est la première fois que le dalaï-lama dispense ses enseignements spirituels à Lausanne. Il n'était pas revenu en Suisse depuis 2005, où il avait réuni huit jours durant près de 30'000 personnes au Hallenstadion de Zurich.