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Berne et Tripoli seraient proches d'un accord

La petite phrase de la ministre n'est pas passée inaperçue.
La ministre avait effectué une visite de 3 jours en Libye en mai dernier.
L'affaire Kadhafi pourrait bientôt parvenir à un tournant. Selon la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey, la Suisse serait "à 2 millimètres d'un accord avec la Libye". C'est ce qu'elle a déclaré dans un entretien publié mercredi par l'hebdomadaire L'Illustré.

Les efforts de la Suisse se concentrent aujourd'hui sur
l'organisation d'une rencontre le président de la Confédération
Hans-Rudolf Merz et le leader libyen, a précisé la ministre des
Affaires étrangères. La crise entre la Suisse et la Libye a éclaté
après l'arrestation d'Hannibal Kadhafi il y a un an à Genève.

Comme un citoyen suisse

A la question de savoir si Mouammar Kadhafi s'est senti humilié
par l'arrestation de son fils à Genève, Micheline Calmy-Rey a
répondu: "Certainement... cela dit, la Suisse est un Etat de droit
et n'agit pas de manière arbitraire".



La conseillère fédérale a rappelé que le fils de Mouammar Kadhafi
avait été arrêté parce qu'on lui reprochait des actes punissables
en Suisse et qu'il a été traité comme un Suisse. "Pour nous, il est
dès lors difficile que l'on puisse se sentir humilié pour avoir été
traité comme un citoyen helvétique", a ajouté la cheffe du
Département fédéral des affaires étrangères.



Micheline Calmy-Rey estime que les propos de Mouammar Kadhafi, qui
a récemment accusé la Suisse de financer le terrorisme
international, ne doivent pas être pris au sérieux. Selon une
dépêche publiée par l'agence libyenne, Mouammar Kadhafi a déclaré
lors du G8, au début juillet, que la Suisse «est une mafia mondiale
et non un Etat».



ap/sbo

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Une crise déclenchée il y a tout juste un an

La crise entre les deux pays a éclaté après l'arrestation d'Hannibal Kadhafi et de son épouse Aline le 15 juillet dernier dans un hôtel de Genève.

La procédure pénale à l'encontre du couple a été classée en septembre 2008 suite au retrait des plaintes des deux domestiques qui les accusaient de maltraitance. Tripoli exige des excuses officielles, ce que Berne refuse.

Début avril dernier, la Libye a déposé une plainte civile contre l'Etat de Genève. Elle estime que la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires a été violée et que la caution fixée pour la libération des époux Kadhafi - 500'000 francs - était trop importante.

Les plaignants demandent 470'000 francs de réparations pour les dommages matériels, ainsi qu'un dédommagement de 40'000 francs pour tort moral et 10'000 francs pour leur fils.

Pour mémoire, deux hommes d'affaires suisses sont retenus depuis près d'un an dans le pays de Mouammar Kadhafi.