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Appel d'offres record pour de nouveaux trains CFF

Les nouveaux trains à deux étages seront en service dès 2013.
Les nouveaux trains à deux étages seront en service dès 2013.
Les CFF ont publié lundi le plus grand appel d'offres de leur histoire pour du matériel roulant. Ils veulent acheter 59 nouveaux trains à deux étages pour le trafic grandes lignes. Le coût de l'investissement s'élève à 2,1 milliards de francs.

Ce nouveau matériel sera progressivement mis en service dès 2013
dans des InterCity et des InterRegio. D'ici 2030, 18 milliards de
francs sont encore prévus pour une série d'autres investissements
dans du matériel roulant neuf et la modernisation de la flotte
actuelle, écrit lundi l'ex-régie dans un communiqué .

Exigences techniques précises

La totalité de ces dépenses est financée par des fonds propres
que les CFF doivent eux-mêmes générer. Destinés à remplacer du
matériel roulant ancien et amorti, les 59 nouveaux trains à deux
étages permettront aussi d'augmenter les capacités dont la flotte
des CFF a un urgent besoin.



Dans l'appel d'offres paru lundi dans la Feuille officielle suisse
du commerce, les CFF insistent sur certaines exigences. Le nouveau
matériel devra pouvoir circuler à 200 km/h. Il lui faudra disposer
d'une grande capacité de freinage et d'accélération. Une attention
toute particulière sera accordée aux accès, portes et escaliers,
qui devront permettre la plus grande fluidité possible des flux de
voyageurs.



L'industrie suisse a toutes les chances de profiter de cet appel
d'offres. Les entrepreneurs ont jusqu'au 15 septembre prochain pour
y répondre. On pense notamment au groupe Stadler Rail du conseiller
national Peter Spuhler (UDC/TG). Rien ne permet toutefois de
préjuger. L'attribution du marché à un consortium qui réunirait des
concurrents étrangers comme le canadien Bombardier, le français
Alstom ou l'allemand Siemens ne peut être exclu, selon Frédéric
Revaz, porte-parole des CFF.

Financé par des fonds propres

L'appel d'offres prévoit en outre une option sur des rames
supplémentaires, si nécessaire. Cet investissement record de 2,1
milliards ne représente que le prélude à une vaste offensive des
CFF. D'ici 2030, ces derniers ont encore prévu quelque 18 milliards
de francs pour une série d'autres achats de matériel roulant neuf
et la modernisation de la flotte actuelle, écrit lundi l'ex-régie
dans un communiqué. La totalité de ces dépenses est financée par
des fonds propres que les CFF doivent eux-mêmes générer.



Le rail n'a en effet jamais transporté autant de monde, selon
l'ex-régie. Depuis la mise en service de Rail 2000 en décembre
2004, le nombre de passagers a augmenté de 30% et l'offre de trains
de 26%. Le réseau étant proche de la saturation, la solution pour
transporter plus de monde ne passe pas par davantage de trains mais
par des compositions pouvant accueillir plus de passagers.

Hausse de la demande

Les prévisions tablent en outre sur une nouvelle hausse de la
demande de l'ordre de 50% d'ici 2030, voire même jusqu'à plus du
double dans les grandes zones urbaines comme l'Arc lémanique et la
région zurichoise. Avec les investissements prévus, les CFF
augmenteront le nombre de places assises d'environ 40% jusqu'en
2030. La compagnie n'a d'ailleurs pas attendu pour répondre à cette
évolution.



Elle a déjà commandé pour 2,5 milliards de francs de nouveau
matériel roulant ces deux dernières années, précisent les CFF dans
leur communiqué. De cette somme, 1,5 milliard de francs a financé
50 nouvelles rames autotractées à deux étages et 121 voitures avec
plancher surbaissé, également à deux étages.



Cinq cent vingt-trois millions ont servi à la modernisation de la
flotte existante des nouveaux trains navettes (NTN), avec 140
voitures intermédiaires. Enfin, 32 trains FLIRT supplémentaires ont
coûté 419 millions de francs. Le trafic grandes lignes ne sera pas
le seul gagnant. Pour le trafic régional, il est notamment prévu
d'équiper tous les trains de l'air conditionné.



agences/mej

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Les Verts pour un "Green New Cargo Deal"

Les Verts veulent donner un nouveau coup de pouce au transfert, de la route au rail, du transport des marchandises à travers les Alpes.

Il existe actuellement un important potentiel, ont plaidé lundi les écologistes qui veulent lancer un "Green New Cargo Deal" par de nouveaux investissements dans le développement technologique.

Malgré la redevance poids lourds liée aux prestations (RPLP) et le subventionnement du trafic de transit, le transport des marchandises par le rail n'est pas concurrentiel, ont constaté les Verts.

Selon eux, le transport des marchandises par la route est trop bon marché alors que le rail est lent et difficile à intégrer dans la chaîne logistique.

En outre, les trains de marchandises doivent adapter leurs horaires au transport, régional et direct, des voyageurs et, souvent, attendre sur une voie de garage qu'une fenêtre s'ouvre.

Durant ces dernières années, le rail a souffert de la concurrence de la route. La part du transport des marchandises par le rail a ainsi baissé de 53% en 1980 à 40% en 2006, alors que les prestations fournies par la route ont progressé de 47% à 60%.

Or, il existe un important potentiel aussi bien que dans le trafic combiné que dans les importations et les exportations. Les Verts demandent donc que l'on lance un "Green New Cargo Deal", notamment en encourageant les investissements dans les innovations technologiques.

Des trains pendulaires et plus rapides doivent permettre d'augmenter la fréquence. Dans une première étape, les Verts pensent qu'il faut consacrer environ 10 millions de francs pour acquérir cinq de ces navettes marchandises.

Ce montant doit être couvert à raison de 40% par les crédits non utilisés de l'année précédente. En 2008, 25 millions prévus pour encourager le transfert de la route au rail n'ont pas été utilisés.