Publié

Les pharmaciens se mobilisent à Berne pour leur rôle dans la santé

Les pharmaciens se sont mobilisés devant le Palais fédéral à Berne pour leur rôle dans la santé. [Keystone - Ben Zurbriggen]
Les pharmaciens ont déjà récolté 12'000 signatures pour leur pétition "Bien soigné, demain aussi" / Le 12h30 / 1 min. / le 8 avril 2019
Les pharmaciens se sont mobilisés lundi à Berne pour interpeller le Conseil fédéral. Ils ont déjà récolté plus de 12'000 signatures pour leur pétition "Bien soigné, demain aussi", qui demande à la Confédération de revoir sa politique en matière de santé.

Au coeur de la pétition "Bien soigné, demain aussi" figure la politique d'économies du ministre de la Santé Alain Berset. Les pharmaciens craignent pour leurs revenus et, à terme, la fermeture de pharmacies, alors qu'elles ont un rôle toujours plus important dans le système de santé, selon les intéressés.

"La pharmacie est le point d'entrée dans le système de santé", explique Marcel Mesnil, secrétaire général de Pharmasuisse. "Il y a toujours plus de travail, d'habitants qui ont besoin de soins compliqués. Or, les sources de revenus ne cessent de diminuer depuis vingt ans."

Part sur le prix des médicaments

Aujourd'hui, le revenu du pharmacien provient du tarif qui rémunère sa prestation - un tarif qui n'a pas changé depuis 2001 - et également de ce qu'il touche sur la vente de médicaments. Cette part, fixée par le Conseil fédéral, devrait être réévaluée, selon les pharmaciens:

"En 2001, on a réussi à mettre en place un système de rémunération indépendant du prix, et cela marchait pour tous les médicaments dont le prix sorti d'usine était compris entre 15 et 880 francs", détaille Marcel Mesnil. "Mais entretemps, tous les médicaments anciens sont devenus moins chers que 15 francs, ou beaucoup plus chers que 880 francs. La fenêtre qu'on avait fixée pour corriger le tir a disparu, il faut donc recréer un système qui nous rende indépendants du prix", plaide-t-il.

Ce message au Conseil fédéral tombe précisément au moment où ce dernier réfléchit à plusieurs pistes pour limiter la hausse effrénée des coûts de la santé, comme le système de prix de référence ou la révision de la part sur la distribution des médicaments.

Alexandra Richard/kkub

Publié