"J’ai perdu mon père chéri et mon guide dans la lutte pour un monde digne d’y vivre", a déploré Vera Weber, la fille de Franz Weber, dans un communiqué. La présidente actuelle de la Fondation Franz Weber a assuré la relève de son père il y a près de cinq ans, en reprenant le flambeau de cette organisation mondialement connue pour ses actions en faveur des animaux, de la nature, du paysage et du patrimoine.
Ces dernières années, le Vaudois avait perdu la mémoire et vivait dans un foyer pour personnes âgées. Il s'est éteint dans la soirée du 2 avril à Berne, a précisé sa fondation.
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Franz Weber a été un pionnier et un leader en matière de protection de la nature et des animaux, marquant plusieurs générations avec ses campagnes médiatisées. Il aura mené plus de 150 combats à travers la planète, de la chasse aux phoques au Canada à la sauvegarde du site grec de Delphes, en passant par la protection de la forêt alluviale du Danube ou le sauvetage du Grandhôtel Giessbach, au-dessus du lac de Brienz.
Lavaux, le combat d'une vie
Parmi ses combats, c'est sa bataille pour la protection de Lavaux qui a en premier lieu marqué les esprits. Afin de protéger le vignoble vaudois, Franz Weber a lancé trois initiatives populaires et les deux premières ont été acceptées en 1977 et 2005, ce qui a permis à la région de faire partie du patrimoine mondial de l'Unesco.
Mais en 2014, sa troisième initiative est rejetée en votation populaire. Déjà affaibli, il s'était tenu en retrait de la votation. "C'est le plus beau vignoble d'Europe et c'est l'un des combats de ma vie", disait-il alors.
Une autre grande victoire de sa fondation remonte à 2012 quand son initiative visant à limiter les résidences secondaires à 20% des logements totaux avait été acceptée par la population et les cantons, aboutissant à la "Lex Weber".
kkub/boi avec ats