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Le protégé irakien de Melgar est en liberté

Fernand Melgar a pris fait et cause pour le protagoniste de son film.
Fernand Melgar a pris fait et cause pour le protagoniste de son film.
Le protagoniste du film "La Forteresse" placé en détention provisoire a été libéré durant la journée de samedi. Le sort de cet Irakien demeure entre les mains du Tribunal administratif fédéral (TAF), qui doit se prononcer prochainement sur son expulsion.

La décision de libérer Fahad émane du juge d'instruction du
canton de Zurich, a indiqué dimanche l'Office fédéral des
migrations (ODM), revenant sur des informations du Matin Dimanche . L'Office va
examiner si cette mesure est conforme à la loi, a précisé son chef
de la communication Jonas Montani.



La libération du requérant d'asile intervient au moins une semaine
plus tôt que prévu, s'est réjoui Fernand Melgar, réalisateur de "La
Forteresse". Selon le Vaudois, la médiatisation de son film, qui a
connu un pic avant la cérémonie de remise des Prix du cinéma suisse
samedi soir, a précipité les choses.

Renvoi suspendu

Le requérant aurait dû être renvoyé le 2 mars en Suède depuis
l'aéroport de Kloten. Le jour même, le TAF a émis une mesure
superprovisoire contre cette expulsion suite à un recours contre la
non entrée en matière de l'ODM sur la demande d'asile de l'Irakien.
La décision définitive du Tribunal devrait tomber "bientôt", a
précisé Jonas Montani.



Fahad se trouve actuellement dans une famille d'accueil à
Sainte-Croix (VD), a confié Fernand Melgar. Ce dernier se bat pour
éviter l'expulsion de l'Irakien, dont il est devenu proche.



Selon Amnesty International, il y a de forts risques que le jeune
homme soit directement renvoyé en Irak si la Suisse l'expulse vers
la Suède. Le royaume scandinave a en effet rendu une décision
négative à son égard.



ats/sbo

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Plaidoyer auprès de Widmer-Schlumpf

Samedi soir, dans l'émission de la TSR la Nuit du Cinéma Suisse, Fernand Melgar a lu une lettre destinée à la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf pour plaider la cause de son protégé.

Le réalisateur rappelle à la ministre qu'elle l'avait félicité pour son film à l'issue d'une projection à Locarno.

Et de lui demander comment elle peut accepter que la Suisse se rende complice "des tortionnaires qui, dans quelques jours peut-être, écraseront les doigts de Fahad à coups de marteau et l'égorgeront".