La justice genevoise a été saisie de l'affaire et a ouvert une
enquête dont les conclusions seront connues d'ici quelques
semaines, a déclaré mercredi devant la presse le directeur général
des HUG Bernard Gruson.
Le dossier a également été transmis à l'autorité de contrôle
nationale des produits Swissmedic.
Un autre patient concerné
Les faits se sont déroulés le 18 février. Le même jour, un
patient adulte a également sévèrement réagi à une transfusion de
plaquettes sanguines aux HUG. Transféré aux soins intensifs, l'état
de santé du malade a pu être stabilisé. Aujourd'hui, sa vie n'est
plus en danger, a expliqué Bernard Gruson.
Le directeur général des HUG a tenu à rassurer l'opinion publique,
entièrement conscient qu'un incident lié au sang était un «sujet
sensible». Les donneurs et les receveurs ne sont pas en danger,
a-t-il affirmé. Toutes les mesures ont été prises, et la sécurité
est assurée.
Pas d'épidémie
Les contrôles ont montré que cet accident est un incident
unique, a poursuivi Pierre Dayer, directeur médical des HUG. «Il
n'est pas question ici d'épidémie». En matière de transfusion, le
risque zéro n'existe pas, a expliqué le médecin. Il est de 1 sur
50'000 pour les plaquettes sanguines.
Le donneur du lot de sang a été identifié et examiné. Il n'a rien
à voir avec le problème, a souligné Pierre Dayer. Aucun autre
patient n'a connu de complication.
ats/cab
L'enfant était un malade chronique
L'enfant décédé suite à une transfusion souffrait d'une maladie chronique grave avec risques hémorragiques.
Une transfusion était nécessaire, ont relevé les HUG, sans entrer dans les détails.
L'hôpital cantonal a mis en place une structure d'accompagnement pour la famille.
Pour les parents, c'est un drame, mais c'est aussi un bouleversement pour l'équipe soignante, a confessé Bernard Gruson.
Tout a été fait pour sauver l'enfant, qui est mort trois jours après la transfusion.