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Les bonus UBS suscitent de vives critiques

L'UBS s'attire les foudres de la gauche et de nombreux contribuables.
Les bonus de l'UBS sont très mal perçus par la gauche notamment.
Les associations de consommateurs et la gauche politique déplorent le feu vert de l'autorité de surveillance des marchés financiers (Finma) au versement de bonus aux collaborateurs de l'UBS. La composition de la Finma est remise en question.

La Fondation alémanique de protection des consommateurs (FPC)
exige qu'un représentant des petits épargnants siège à la Finma. Ce
sont les clients de la banque ainsi que les petits investisseurs
qui casquent pour les bonus que l'UBS va attribuer à ses
collaborateurs, indique-t-elle lundi dans un communiqué.
L'organisation ne comprend pas que le conseil d'administration de
la Finma ait avalisé le versement de ces bonus.

Le PS veut la tête du président

L'organe, en fonction depuis le début de l'année, est notamment
constitué d'anciens cadres des banques et assurances suisses,
dénonce-t-elle. Pour que les préoccupations des clients des banques
soient prises en compte, il faut que des personnes indépendantes en
fassent partie, a écrit la FPC dans une lettre au chef du
Département fédéral des finances Hans-Rudolf Merz. La Finma ne doit
pas seulement s'attacher à défendre les banques, mais aussi leurs
clients, a expliqué Sara Stalder, directrice de la FPC.



Le Parti socialiste va plus loin et demande la démission du
président de la Finma Eugen Haltiner. «Il n'est plus acceptable
comme président», a indiqué le PS dans un communiqué . Le Conseil fédéral
doit mettre de l'ordre au lieu de s'aplatir, ajoute-t-il. De son
côté, le POP & Gauche en mouvement, « scandalisé », exige «le
remboursement sans conditions des 6 milliards d'argent public mis à
disposition de la banque», écrit-il dans un autre communiqué .

Réforme nécessaire

La Fédération romande des consommateurs (FRC) demande plus de
regard sur les activités bancaires. Il y a un problème à payer les
bonus avec l'argent public alors qu'on traîne à indemniser les
clients lésés par les conseils de la banque dans le cadre de
l'affaire Lehman par exemple, a estimé son secrétaire général
Mathieu Fleury.



Une cinquantaine de petits épargnants de l'UBS touchés par la
faillite de la banque américaine ont fait appel à la plateforme
mise en place par l'organisation romande. On attend toujours une
réponse de l'UBS, et la somme en jeu est bien loin des 2 milliards
de bonus qui pourraient être distribués, a ajouté Mathieu
Fleury.



Une réforme du système est nécessaire. La FRC attend du monde
politique une loi protégeant les consommateurs qui épargnent et
exigeant des informations complètes sur les risques encourus lors
des placements.



ats/cht

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Résultats annuels le 10 février

La presse dominicale helvétique avait évoqué le montant de 2 milliards de francs suisses qui seront finalement distribués par l'UBS, alors que la banque en difficulté voulait initialement en verser 3 milliards.

Le porte-parole a refusé dimanche et lundi de confirmer ce montant, indiquant qu'UBS divulguera le détail concernant la rémunération variable lors de la présentation de ses résultats annuels le 10 février.

Cet accord entre la Finma et UBS "est conforme au plan de sauvetage d'octobre", où la Confédération avait volé au secours du géant bancaire, empêtré dans la crise des "subprime", en lui accordant une aide de 60 milliards de dollars.

Malgré l'assainissement de ses comptes, la banque devrait annoncer une perte de 20 milliards de francs suisses pour 2008, soit la plus importante jamais enregistrée dans la Confédération, selon la presse.