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Le Léman, étendue d'eau toujours plus propre

L'Arc lémanique plus fort que le Bassin zurichois pour L'Hebdo
Les pesticides sont moins nombreux dans le lac Léman
La propreté des eaux du Léman s'est encore améliorée en 2006-2007, particulièrement au niveau des pesticides. La situation doit néanmoins être encore nettement améliorée, selon la Commission pour la protection du Léman.

Lors de ses assises annuelles tenues jeudi à Thonon-Le-Bains F,
en Haute Savoie, la Commission internationale pour la protection
des eaux du Léman (CIPEL) a souligné que la diminution de la
diffusion des pesticides d'origine industrielle était nette: -50 %
en un an, selon un communiqué diffusé jeudi. Mais «il y en a
toujours trop», et notamment des phosphores et des
micropolluants.

La CIPEL entend par conséquent inciter les principaux émetteurs
de ces produits à mieux gérer leur usage. Cela concerne les
agriculteurs, les viticulteurs, mais aussi les privés, qui traitent
leur jardin potager ou leur pelouse.

Attention au phosphore et aux micropolluants

Sur le plan des phosphores (qui existent encore dans les
produits de lave-vaisselle), la concentration a baissé de 6% à 27,7
microgrammes par litres d'eau en 2006, par rapport à 2005.
L'objectif est de tomber à 20 microgrammes, pour permettre «de
rétablir un état écologique optimal des eaux».



Toujours au chapitre des points noirs, la CIPEL relève le problème
des micropolluants. Ils sont issus des cosmétiques, comme les
filtres UV, ou des produits industriels, comme le benzotriazole
(contenu dans les produits de nettoyage à sec ou les décapants, par
exemple). Il est prévu de contrôler dans le courant de l'hiver la
teneur en ce type de substance dans la chaire des poissons.



De manière plus générale, la commission estime que les stations
d'épurations (STEP) doivent accroître leur efficacité. Elles
éliminent actuellement 90% du phosphores, mais échoueront à
atteindre le seuil de 95% qui leur avait été assigné pour
2010.



ats/sun

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Bon pour la baignade

Sur le front des constats positifs, la CIPEL relève la bonne qualité des eaux de baignade (75% des plages déclarées de bonne qualité en 2006 contre 52% en 1992) et la très faible teneur en métaux lourds.

Ces derniers se situent «souvent en dessous des seuils de détection».

Quant aux poissons, certaines espèces reviennent en force. La pêche de féras dépasse ainsi les 300 tonnes par an actuellement, ce qui représente six fois plus qu'il y a une décennie.

Cette multiplication «témoigne clairement de l'amélioration de la qualité des eaux et de celle de ses fonds», selon le communiqué.