Le Conseil fédéral a mis mercredi en consultation jusqu'au 7 mai un projet en ce sens. Il s’agit surtout de protéger les communautés juives mais aussi musulmanes. D’après une évaluation du Service de renseignement de la Confédération (SRC), ces personnes et organisations sont exposées en Suisse à une menace accrue d’attaques liées au terrorisme ou à l’extrémisme violent.
L'ordonnance mise en consultation permettra d'apporter un soutien non seulement à des communautés religieuses, mais aussi à des gens du voyage (Yéniches, Roms et Sintés) ou à des groupes qui sont minoritaires en raison de leur orientation sexuelle.
Les organisations susceptibles de bénéficier d'un soutien financier peuvent être de droit public ou privé. Il peut par exemple s'agir d'associations, de fondations, de commissions spécialisées de droit public autonomes, d'organisations faîtières de communautés religieuses ou d'organisations non gouvernementales.
Menaces physiques ou sur internet
Outre le terrorisme et l'extrémisme violent, la menace peut émaner d'individus radicalisés qui sont prêts à s'en prendre aux minorités pour des motifs racistes ou de haine. Une attaque peut aussi bien être physique que menée sur internet.
L'aide fédérale ne remplacera pas les mesures de sécurité cantonales. La Confédération pourra participer aux coûts des mesures architectoniques et techniques visant à réduire la criminalité. Il peut s'agir de clôtures, de murs, de systèmes de protection des entrées comme des caméras de surveillance ou des alarmes.
ats/ebz