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Le Conseil fédéral opposé à l'initiative UDC pour une immigration modérée

La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga devant la presse ce vendredi 30 novembre. [Keystone - Peter Schneider]
Le Conseil fédéral opposé à l'initiative UDC pour une immigration modérée / Forum / 1 min. / le 30 novembre 2018
Le Conseil fédéral a fait savoir vendredi qu'il ne soutient pas l'initiative UDC visant à résilier la libre circulation des personnes avec l'Union européenne. Le gouvernement ne propose pas de contre-projet à ce texte.

L'initiative "pour une immigration modérée" exige que la Suisse règle de manière autonome l'immigration des étrangers. Si le texte était accepté par le peuple, les autorités auraient un an pour négocier la fin de l'accord sur la libre circulation avec Bruxelles. Faute de solution dans ce délai, le Conseil fédéral devrait dénoncer l'accord dans le mois qui suit.

Dénoncer l'accord de libre circulation remettrait fondamentalement en question la voie bilatérale poursuivie avec l'UE, a expliqué vendredi à la presse la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga. "La Suisse aura de plus en plus de problèmes pour avoir de la main d'oeuvre."

"A cause de la démographie et du vieillissement de la population, ce sont d'ailleurs des problèmes que connaissent presque tous les pays européens", rappelle la ministre interrogée dans Forum. "Il faut plutôt réfléchir à comment s'assurer de la main d'oeuvre dans le futur plutôt que de se créer de nouveaux problèmes."

Juste avant les élections fédérales

Pour Simonetta Sommaruga, le délai de résiliation de l'accord de la libre circulation est trop court et il ne permet pas de consulter le Parlement, les cantons, les partis et les milieux économiques. Sans compter que son département devra livrer le message sur cette initiative d'ici fin août 2019, soit deux mois avant les élections fédérales.

"Il y a des délais pour traiter les initiatives populaires et c'est ce qui compte pour le Conseil fédéral et non pas des questions politiques, comme de savoir si on est avant ou après des élections", réplique-t-elle.

ats/Muriel Ballaman/lgr

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