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La rédaction de la revue féminine du Vatican annonce sa démission

Le mensuel consacré aux femmes "Donne Chiesa Mondo" est un supplément du quotidien officiel du Vatican, "L'Osservatore Romano". [Reuters - Max Rossi]
Fin de la revue du Vatican consacrée aux femmes / Le Journal horaire / 29 sec. / le 26 mars 2019
La rédaction du supplément féminin du Vatican, "Donne Chiesa Mondo" ("Femmes Eglise Monde"), a annoncé mardi l'arrêt de sa publication. L'équipe dénonce une tentative de mainmise masculine sur son travail.

Le mensuel est un supplément du quotidien officiel du Vatican, "L'Osservatore Romano". Il est né en 2012, suivant la volonté de Benoît XVI qui avait demandé au rédacteur en chef du journal de féminiser ses équipes et ses sujets.

Après sept ans d'activité, les onze membres de la rédaction ont annoncé leur démission collective, dénonçant des tentatives d'abus de pouvoir machistes. "Nous jetons l'éponge parce que nous nous sentons entourées par un climat de méfiance et de délégitimation progressive", écrit la fondatrice, historienne et journaliste italienne Lucetta Scaraffia dans une lettre au pape rendue publique mardi.

Système de contrôle "dépassé"

La revue catholique adressée aux femmes avait le soutien de l'ex-directeur de "L'Osservatore Romano", Giovanni Maria Vian, un érudit professeur d'université. Il a été remercié du jour au lendemain en décembre, remplacé par l'écrivain Andrea Monda, accusé d'alimenter un "système stérile et dépassé des décisions prises d'en haut, sous le contrôle des hommes".

Andrea Monda se défend et affirme garantir à l'équipe de "Donne Chiesa Mondo" une "totale autonomie et une totale liberté". Dans un communiqué, il ajoute avoir seulement proposé des idées d'articles. De son côté, il assure que le magazine féminin continuera à être publié, "sans aucun cléricalisme que ce soit".

Sujets controversés

En février, la revue catholique avait publié un dossier sur les religieuses violées, forcées à avorter ou à élever seules, chassées de leur communauté, des enfants jamais reconnus par leur prêtre de père. Dans la foulée, le pape François avait admis pour la première fois de telles exactions commises par des prêtres.

reuters/ani

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