Des ondes gravitationnelles détectées lors de la fusion d'étoiles à neutrons
Les ondes gravitationnelles, déjà à l'honneur il y a quelques jours à l'occasion de la désignation du prix Nobel de physique le 3 octobre à trois Américains, refont la une de l'actualité scientifique lundi avec la présentation des observations révolutionnaires du collectif Ligo-Virgo, dont l'Université de Genève est l'un des 70 partenaires.
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Les étoiles à neutrons sont légèrement moins denses que les trous noirs. Ce sont les restes d'une étoile massive qui s'est effondrée sur elle-même. Un événement qui produit une multitude d'effets successifs (ondes gravitationnelles et électromagnétiques), mesurées pour la première fois par l'ensemble des instruments scientifiques.
En plus des ondes et de la lumière, ce feu d'artifice a généré la production d'éléments chimiques lourds comme de l'or, du platine ou du césium.
>> Les explications de Thierry Courvoisier, professeur honoraire d'astrophysique à l'université de Genève:
sj/gax
L'observation et la détection
Dans les heures et les jours suivants, d'autres "messagers" arriveront de l'espace: des sursauts gamma, des rayons X, des rayonnements ultraviolets et infrarouges ou encore des ondes hertziennes.
"Ce qui est merveilleux c'est que l'on a vu toute l'histoire se dérouler: on a vu les étoiles à neutrons se rapprocher, tourner de plus en vite l'une autour de l'autre, on a vu la collision, puis la matière, les débris envoyés partout", a expliqué Benoît Mours, directeur de recherche au CNRS français.