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Les semences des paysans du Sud en danger, selon la Déclaration de Berne

En septembre dernier, des fermiers mexicains avaient protesté contre Monsanto et sa politique d'exclusivité des semences modifiées de maïs. [Henry Romero]
En septembre dernier, des fermiers mexicains avaient protesté contre Monsanto et sa politique d'exclusivité des semences modifiées de maïs. - [Henry Romero]
L'ONG suisse de la Déclaration de Berne a publié jeudi un rapport dénonçant l'impact négatif des accords de libre-échange sur les semences utilisées dans les des pays en développement.

Sous la pression d'Etats occidentaux et de puissantes industries, de nombreux pays en développement sont contraints d'adopter des législations internationales contraignantes en matière de protection des variétés végétales, mettant en danger le droit fondamental à l'alimentation de ces populations.

Ces lois favorisent les semences commerciales vendues par des multinationales comme Monsanto ou Syngenta.

C'est ce que conclut jeudi un rapport de l'ONG suisse la Déclaration de Berne. L'étude réalisée montre l'impact sur les droits humains de ces politiques d'interdiction sur trois pays, le Kenya, le Pérou et les Philippines.

La Suisse concernée

"Les accords bilatéraux de libre-échange sont souvent utilisés pour pousser les pays en développement à adhérer à l'Union internationale pour la protection des obtentions végétales (UPOV). La Suisse a d’ailleurs souvent posé de telles exigences", déclare l'ONG, qui propose des recommandations.

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Les recommandations du rapport

L'ONG propose différents types de recommandations au niveau international et national. Premièrement, elle affirme que les gouvernements qui veulent adhérer à l'UPOV doivent impérativement effectuer une étude d'impact sur les droits humains.

"Dans ses accords de libre-échange, la Suisse doit s’abstenir de formuler des clauses relatives à la protection des variétés et doit accepter de réaliser des études d'impact sur les droits humains avant de les conclure", ajoute encore la Déclaration de Berne dans son communiqué.

Le fil twitter de l'ONG