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Une fonte de glace massive enregistrée au Groenland en été 2012

En terme de masse de glace, l'inlandsis du Groenland figure en deuxième position après l'Antarctique.
En terme de masse de glace, l'inlandsis du Groenland figure en deuxième position après l'Antarctique. Son dégel contribuerait à l'élévation du niveau de la mer avec des conséquences pour l'environnement.
Une configuration météorologique particulière, faisant l'objet cette semaine d'une publication dans la revue scientifique Nature, a provoqué la fonte à 97% de la glace formée à la surface de l'inlandsis du Groenland.

Une fine couche persistante de nuages bas sur le Groenland a provoqué l'été dernier un dégel sans précédent de la glace recouvrant l'inlandsis. Une configuration météorologique particulière a contribué à piéger le rayonnement infrarouge près du sol.

Le phénomène observé par une équipe internationale de chercheurs, à laquelle participaient des scientifiques suisses, a fait cette semaine l'objet d'une publication dans la revue Nature.

Un dégel exceptionnel

Environ 97% de la glace formée à la surface de l'inlandsis a fondu en juillet 2012. Selon les chercheurs, la compréhension du phénomène exceptionnel de l'été dernier sera déterminante pour saisir l'évolution des masses de glace dans la zone arctique.

Le dégel a été provoqué par un afflux d'air anormalement chaud en provenance d'Amérique du Nord, mais celui-ci n'a été qu'un des facteurs en cause.

Une couche nuageuse plus épaisse aurait fait écran au rayonnement solaire et n'aurait pas pu réchauffer la surface de la glace, affirment les chercheurs.

Mieux comprendre les nuages

Et une couche plus fine n'aurait jamais pu piéger autant de rayonnement infrarouge au sol et n'aurait pas entraîné de phénomène de dégel.

L'équilibre entre le processus de renvoi par les nuages du rayonnement solaire vers l'espace et le processus de filtration du rayonnement en direction du sol est complexe.

Selon les chercheurs, il dépend de facteurs tels que la vitesse du vent, les turbulences, l'humidité et la teneur des nuages en eau liquide.

Ainsi, mieux comprendre les nuages représente un moyen d'améliorer les modèles climatiques.

ats/jgal

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