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Un système de détection des astéroïdes est en projet

Le siège de l'Agence spatiale européenne (ESA) à Paris. [Loïc Venance]
Le siège de l'Agence spatiale européenne (ESA) à Paris. - [Loïc Venance]
L'Agence spatiale européenne (ESA) a commencé à travailler sur une meilleure détection des petits astéroïdes qui pourraient constituer une menace pour la Terre.

L'Europe doit se doter d'un réseau de surveillance capable de détecter les petits astéroïdes menaçant de percuter la Terre pour protéger sa population, a estimé jeudi l'Agence spatiale européenne (ESA), qui a commencé à travailler sur un tel projet.

"Pour l'instant, ce sont essentiellement les plus gros objets qui sont détectés. Quelque 99% des gros astéroïdes, de plus d'un kilomètre de diamètre, ont déjà été identifiés", rappelle Nicolas Bobrinsky, responsable du SSA, le programme de "veille spatiale" de l'ESA.

Mais pour lui, "le danger vient des petits astéroïdes, beaucoup plus nombreux". "En cas d'impact, ils peuvent causer de gros dégâts. Vous avez vu ce qu'a fait la météorite de 17 mètres de diamètre à Tcheliabinsk (Russie)", dont l'onde de choc a fait plus d'un millier de blessés dans l'Oural vendredi.

Inauguration d'un centre de coordination

Illustration du passage de l'astéroïde 2012 DA14 près de la Terre. [EPA/Keystone - NASA/JPL-CALTECH]
Illustration du passage de l'astéroïde 2012 DA14 près de la Terre. [EPA/Keystone - NASA/JPL-CALTECH]

Cinquante mètres, c'est environ la dimension de l'astéroïde 2012 DA14 qui est passé à proximité de la Terre la semaine dernière. Selon Nicolas Bobrinsky, environ un million d'astéroïdes de cette taille ou plus sillonneraient notre système solaire, et moins de 10'000 ont pour l'instant été catégorisés comme "géocroiseurs", c'est-à-dire comme pouvant croiser l'orbite de la Terre.

Afin de mieux suivre ces géocroiseurs, connaître leur nature, leur trajectoire et les risques potentiels pour la Terre, l'ESA va inaugurer le 22 mai à Rome un centre de coordination. Surtout, le programme SSA va commencer le développement d'un prototype de télescope novateur qui devrait permettre une "veille très régulière du ciel", selon Nicolas Bobrinsky.

afp/ptur

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Dans leurs recherches contre les collisions météorite-Terre, Européens, Russes et Américains proposent des recettes différentes.

Scientifiques et industriels vont faire le point de leurs recherches en mars à Bruxelles. Ce sera "le premier bilan annuel du programme de l'Union européenne NEO-Shield (Bouclier contre les Near Earth Objects, ou géocroiseurs) lancé pour trois ans début 2012", a indiqué la semaine dernière Erwan Kervendal, chef du projet "d'impacteur cinétique" chez le maître d'oeuvre Astrium.

Ce dernier estime "qu'on n'est pas pris par le temps, car il ne devrait pas y avoir de véritable menace de collision avant un siècle", celle en 2036 d'une collision avec l'astéroïde en fer Apophis ayant été écartée.