A 20 ans, le SMS séduit toujours

Vingt ans après son lancement, le short message service (SMS), ce message écrit et envoyé de téléphone portable à téléphone portable, est toujours l'un des modes de communication favoris dans le monde grâce à sa simplicité d'usage. Mais les SMS commencent à perdre du terrain face aux nouvelles applications plus élaborées et gratuites.

Les prémisses d'un succès

Introduit par la norme GSM, ou 2G, il y a 20 ans, le SMS n'est d'abord qu'un service technique, pas du tout destiné aux clients qui s'en sont pourtant emparés et l'ont essaimé.

Le premier SMS a été envoyé le 3 décembre 1992 par Neil Papworth, un ingénieur britannique. Son message tenait alors en quelques lettres: "Merry Christmas!" Des voeux de fin d'année que l'ingénieur a envoyé à l'un de ses collègues.

La création de cette nouvelle technologie remonte, elle, à 1984. Une idée de l'ingénieur allemand Friedhelm Hillebrand.

Plus de 6 milliards d'envois en Suisse

Appelés mini-messages, textos ou SMS, ces messages de 160 caractères ont ensuite connu un bel essor alors même qu'il fallait laborieusement les composer sur le clavier numérique du téléphone. L'arrivée des smartphones et de leurs claviers tactiles a encore donné un coup de fouet et facilité cette pratique. En 2011, les Suisses ont envoyé 6,7 milliards de SMS.

Nouvelles concurrences

Le SMS doit son succès "à sa redoutable simplicité", mais aujourd'hui il prend un coup de vieux avec l'avènement des "communications unifiées" explique Stéphane Dubreuil, analyste Télécoms chez Sia Partners. Celles-ci permettent avec une seule et même application de discuter, d'envoyer une photo ou encore une vidéo.

Les applications qui permettent d'envoyer des messages et autres données entre smartphones sans passer par l'opérateur explosent. Ce sont, par exemple, les iMessage utilisés par les nombreux utilisateurs d'iPhone ou les millions de possesseurs de BlackBerry qui utilisent BBM ou encore, la célèbre application WhatsApp qui a l'avantage d'être disponible sur quasiment tous les systèmes d'exploitation existants.

"Si les opérateurs avaient inclus les SMS illimités dans toutes leurs offres, WhatsApp n'aurait jamais existé", a clamé le patron de Swisscom, Carsten Schloter, devant les autres opérateurs européens, réunis mi-novembre au sommet de l'Idate à Montpellier.

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moha/agences