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Nouveau risque de cancer décelé lié aux cabines de bronzage

L'exposition aux rayons ultra-violets augmente le risque de mélanome. [Gaël Klein]
L'exposition aux rayons ultra-violets augmente le risque de mélanome. - [Gaël Klein]
Les cabines de bronzage, déjà accusées de favoriser le mélanome, un cancer de la peau particulièrement grave, augmentent également le risque d'avoir des carcinomes cutanés. Et ce notamment chez les jeunes, selon une nouvelle étude parue mercredi.

Le cancer le plus fréquent chez l'homme est le carcinome cutané qui touche la couche superficielle de la peau. Il est généralement de bon pronostic, mais son caractère récidivant et multiple en fait néanmoins un problème de santé publique. Une étude publiée mercredi a découvert un lien entre cette forme de cancer et les cabines de bronzage.

Risque augmenté de 67%

Un groupe de chercheurs américains a passé en revue les résultats d'une série d'études effectuées depuis 1977 sur 80'000 personnes originaires de six pays et découvert un lien entre les cabines de bronzage et les deux variantes de carcinomes cutanés.

Le risque serait augmenté de 29% pour le cancer basocellulaire, le plus bénin et qui évolue généralement de manière purement locale, et de 67% pour le cancer spinocellulaire qui peut devenir invasif et donne des métastases.

Et l'exposition avant l'âge de 25 ans fait courir le plus grand risque, selon les chercheurs dirigés par le professeur Eleni Linos, de l'université de San Francisco.

Des preuves solides

Pour Eleni Linos, ce sont des "centaines de milliers de cancers" qui peuvent être "attribués" chaque année aux cabines de bronzage.

La dernière étude "fournit de nouvelle preuves convaincantes sur le fait que l'exposition aux rayons ultraviolets artificiels joue un rôle dans les trois principaux types de cancers de la peau", relèvent pour leur part deux chercheuses australiennes dans un éditorial annexé à l'étude.

"L'Union européenne devrait suivre l'exemple des Etats-Unis et introduire une taxe sur les cabines de bronzage", estime de son côté dans un commentaire Simon William, un chercheur de l'Université Northwestern à Chicago.

ats/aduc

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