Publié

Les cabines à UV augmentent de 20% le risque de développer un mélanome

Une jeune femme est allongée sous des lampes d'UV, le 11 mai 2004 dans un institut de beauté de Caen
Le risque de développer un mélanome est même "doublé" lorsqu'on fait usage de ces lits à soleil artificiel avant l'âge de 35 ans, selon les chercheurs.
Les cabines à UV font près de 800 morts en Europe par année, selon une étude. Bronzer dans ces endroits augmente de 20% le risque de développer un mélanome.

Les cabines à UV sont responsables de près de 800 morts par an en Europe par cancer de la peau et ceux qui utilisent ces appareils ont un risque accru de 20% de développer un jour un mélanome, selon une étude publiée mercredi dans le British Medical Journal (BMJ).

Parmi les 64'000 cas de mélanome cutané - le plus grave des cancers de la peau - diagnostiqués chaque année dans 18 pays européens, quelque 3438, soit 5,4%, "sont liés à l'usage de cabines à UV", selon cette "méta-analyse" réalisée par l'International prevention research institute (Ipri) de Lyon et l'European institute of oncology (IEO) de Milan.

Encore plus dangereux avant 35 ans

En se basant sur 27 études publiées sur ce thème, les chercheurs des deux instituts estiment que "le risque de mélanome cutané est accru d'environ 20% pour ceux qui ont utilisé" au moins une fois ces appareils à bronzer qui diffusent des rayons ultraviolets artificiels.

Le risque de développer un mélanome est même "doublé" lorsqu'on fait usage de ces lits à soleil artificiel avant l'âge de 35 ans, assurent les auteurs qui insistent sur le fait que ces cancers de la peau "sont évitables si on s'abstient de s'exposer à ce type d'appareil" (lire ci-contre).

Un cancer difficile à soigner

S'il peut être bien maîtrisé quand il est traité à un stade précoce, le mélanome cutané reste difficile à soigner lorsqu'il atteint le stade de métastases.

Selon l'OMS, le mélanome est parmi les cancers celui qui par incidence a le plus augmenté dans le monde, avec une hausse de 3 à 7% par an ces 40 dernières années parmi les populations blanches des différents pays du monde, en raison principalement de la mode des bains de soleil et d'expositions immodérées sur les plages.

afp/hof

Publié

De l'importance de la prévention

"La prévention des effets néfastes associés aux cabines à UV doivent s'appuyer sur des actions plus fermes" estiment les chercheurs de cette étude, rappelant que l'OMS recommande de restreindre l'usage des cabines aux mineurs et d'interdire les centres de bronzage qui ne sont pas contrôlés.

"Si l'usage des cabines à bronzage par les adolescents et les jeunes adultes ne diminue pas substantiellement à court terme, des actions plus radicales devront être envisagées" comme l'interdiction des cabines à usage public décidée par le Brésil en novembre 2009.

Tout comme l'exposition au soleil, les cabines à UV sont classées comme "cancérogènes certains pour l'homme" par le Centre international de recherche sur le cancer.