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Une exoplanète "potentiellement habitable"

Les exoplanètes fascinent et suscitent des espoirs.
Une exoplanète est une planète orbitant autour d'une autre étoile que le soleil.
Des astronomes américains ont découvert une exoplanète "potentiellement habitable", d'une taille voisine de celle de la Terre et tournant autour d'une étoile assez proche, ce qui pourrait indiquer que de telles planètes sont assez nombreuses.

La planète, baptisée Gliese 581g, se situe à une distance telle de son étoile que la température permet de maintenir l'eau à l'état liquide à sa surface ou près de celle-ci, expliquent les chercheurs dont l'étude paraît dans l'Astrophysical Journal et sur le site arXiv.orp. Une exoplanète est une planète orbitant autour d'une autre étoile que le soleil.

La plus comparable à la Terre

Si cette découverte est confirmée par d'autres mesures, cette exoplanète serait la plus comparable à la Terre qui ait été détectée jusqu'à présent. Ce serait aussi la première à présenter de solides indications laissant penser qu'elle se situe dans une zone potentiellement habitable. Son étoile, Gliese 581, se trouve dans notre galaxie, la Voie Lactée, à environ 20 années-lumière de la Terre (une année lumière équivaut à 9.460 milliards de km).

"Notre découverte offre un exemple très convaincant d'une planète potentiellement habitable", explique Steven Vogt, professeur d'astronomie et d'astrophysique à l'Université de Californie à Santa Cruz, un des co-auteurs de ces travaux. "Le fait que nous ayons pu détecter cette planète aussi rapidement et aussi près de notre système solaire nous montre que de telles exoplanètes doivent être vraiment nombreuses", ajoute-t-il dans un communiqué.

Cette exoplanète a une masse de 3,1 à 4,3 fois celle de la Terre et son rayon serait de 1,2 à 1,5 fois celui de notre planète, précise Paul Buttler, du département de magnétisme terrestre à la Carnegie Institution à Washington, un des co-auteurs de cette recherche.

Potentiellement habitable, pas forcément agréable

Gliese 581g paraît être une planète rocheuse comme la Terre avec une gravité à sa surface quasiment similaire. Elle tourne autour de son étoile, selon une orbite circulaire, en 36,6 jours. Pour les astronomes, une exoplanète est "potentiellement habitable" quand elle permet l'existence de la vie. Mais cela ne veut pas dire pour autant que les humains y vivraient agréablement.

L'"habitabilité" dépend de nombreux facteurs dont, parmi les plus importants, la présence d'eau à l'état liquide et d'une atmosphère, expliquent ces scientifiques. Selon leurs estimations, la température à la surface de cette exoplanète qui n'est pas exposée en permanence à son étoile ou à l'obscurité de l'espace, varieraient entre moins 31 et moins 12 degrés Celsius. Les températures sur la Terre peuvent aussi être extrêmes n'empêchant pas pour autant la vie d'y exister. Elles varient ainsi de -70 degrés Celsius dans l'Antarctique à plus 148 degrés près des bouches hydrothermales au fond de l'océan où se multiplient des bactéries.

Ces astronomes en ont aussi trouvé une seconde exoplanète tournant autour de Gliese 581 mais hors de la zone habitable, portant à six le total des exoplanètes détectées autour de cette étoile. Il s'agit de l'un des systèmes extra-solaires comptant le plus de planètes trouvés à ce jour.

Le 24 août, des astronomes de l'Observatoire européen austral (ESO), au Chili, avaient annoncé la découverte d'un système d'au moins cinq planètes - peut-être sept - en orbite autour d'une étoile semblable au Soleil.

Jusqu'à présent, les astrophysiciens n'ont pas encore trouvé de planète vraiment soeur de la Terre parmi les quelque 422 exoplanètes découvertes depuis la première en 1995. La dernière découverte annoncée mercredi est le résultat de onze ans d'observations avec les télescopes de l'observatoire Keck à Hawaï située à 4145 mètres d'altitude.

afp/hof

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Un hôtel spatial sera ouvert en 2016

Un hôtel spatial confortable, conçu essentiellement pour les touristes de l'espace, sera ouvert en orbite vers le début 2016, a annoncé mercredi Sergueï Kostenko, le directeur de la compagnie russe Orbital Technologies initiatrice de ce projet ambitieux.

"Le premier module de l'hôtel spatial peut être prêt en 2012-2013 et mis en orbite à la fin 2015-début 2016", a déclaré Sergueï Kostenko à l'agence de presse russe RIA-Novosti. Selon lui, ce premier module d'un volume de 20 mètres cubes disposera de quatre cabines et pourra accueillir jusqu'à sept personnes.

Les vaisseaux spatiaux russes Soyouz vont emmener les touristes à cet hôtel qui portera le nom de Station spatiale commerciale (CSS), les produits d'alimentation devant être acheminés par des vaisseaux cargo Progress.

"L'intérieur du module ne ressemblera pas à celui de la Station spatiale internationale (ISS): l'hôtel doit être confortable, et on pourra observer la Terre à travers de grands hublots", a expliqué Sergueï Kostenko.

Jusqu'à présent, les touristes de l'espace dont le milliardaire canadien Guy Laliberté, fondateur du Cirque du Soleil, ont dû partager les locaux de l'ISS avec les cosmonautes en mission et leurs conditions de vie spartiates.

Destiné tout d'abord aux touristes, l'hôtel pourra également être utilisé par des personnes travaillant pour des compagnies privées qui souhaiteraient faire des recherches dans l'espace, a ajouté Sergueï Kostenko.

Le projet développé en coopération avec la société de construction spatiale russe Energia sera financé par des investisseurs russes et américains. "Il s'agit de centaines de millions de dollars", a-t-il précisé.