Face à la prolifération des deepfakes, Meta met en place un dispositif d'étiquetage
À l'approche d'élections majeures cette année, dont la présidentielle américaine, le groupe Meta intensifie ses efforts pour mieux identifier les images générées par l'intelligence artificielle (IA). Cette mesure vise à contrer les manipulations d'images telles que les deepfakes, renforçant ainsi la lutte contre la désinformation.
Une vidéo de Tom Cruise faisant la promotion de l'Université Harvard a été vue plus de 3 millions de fois sur TikTok. Si la vidéo paraît plus vraie que nature, elle a été en réalité fabriquée de toutes pièces. En effet, Tom Cruise n'a jamais réalisé cette vidéo, sa voix et son image ont été recréées par l'intelligence artificielle (IA). Il s’agit d’une deepfake.
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Pour faire face à ce phénomène, la maison mère de Facebook, Instagram et Whatsapp a annoncé mardi la mise en place d'un dispositif qui permettra d'étiqueter les contenus générés par l'intelligence artificielle.
"Toute technique a sa propre signature"
Le groupe Meta promet de lire toutes les informations laissées sur une image ou une vidéo: la date de sa création, l'appareil avec lequel elle a été prise, sa géolocalisation et grâce à des algorithmes, la trace d'une éventuelle intelligence artificielle.
Comme l’explique Touradj Ebrahimi, professeur à l’EPFL, toute technique a sa propre signature. "C'est comme le style d'un artiste. Si on arrive à détecter le style d'un modèle spécifique, on a réussi à détecter tout contenu qui vient de ce modèle", souligne-t-il vendredi dans le 19h30.
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Plusieurs élections majeures en 2024
Mais pour Olivier Glassey, sociologue à l’Université de Lausanne, Meta en est aujourd'hui incapable. "C'est nécessaire de faire ce travail-là mais il y a des limites, notamment en matière d'audios, de certaines vidéos, de textes, etc. On est loin d'avoir abouti dans ce domaine", explique-t-il au micro de la RTS.
En 2024, 75 élections nationales se tiendront dans le monde, faisant craindre à l’Union européenne une explosion du nombre de manipulations d'images et de fausses informations sur les réseaux sociaux.
Charlotte Onfroy-Barrier/hkr
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