Deux fémurs de près d'un mètre et un fragment de défense, immense et bien conservé, ont été retrouvés sur le chantier du métro de la capitale belge.
Un "fait rare et exceptionnel", selon les mots il y a quelques jours de la secrétaire d'Etat belge Ans Persoons en charge de ce dossier.
"On marche sans doute tous sur des restes de mammouth"
Pour Régis De Bruyne, paléogénéticien du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, ces restes de mammouth sont en fait très nombreux sous nos pieds. "On marche sans doute tous sur des restes de mammouth, en tous cas sous nos latitudes. On est sur des territoires où il y avait il y a quelques dizaines de milliers d'années beaucoup plus de mammouths que d'humains au km2."
Et le scientifique d'ajouter: "Ce qui est exceptionnel c'est de retrouver ces restes. Il faut qu'il y ait des conditions favorables, notamment creuser assez profond, 8 à 9 mètres pour ce tunnel, permettant d'atteindre des sédiments qui datent des 120 derniers milliers d'années. Il faut en plus se trouver à des endroits favorables. A Bruxelles, c'est le long de la rivière Senne qu'ont pu s'accumuler ces fossiles de mammouth et d'autres animaux."
Le chantier pas arrêté
Le chantier du métro de Bruxelles n'est pas arrêté, car il n'y a aucune chance de retrouver une carcasse complète de mammouth dans nos régions. Le phénomène s'observe exclusivement dans les environnements du pergélisol arctique.
Mais les ouvriers sont désormais plus attentifs à chaque coup de pelleteuse.
Foued Boukari/lan