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L'agence spatiale japonaise annonce la reprise des opérations de la sonde lunaire SLIM

Une image prise par le véhicule d'excursion lunaire (LEV-2) montre le SLIM (Smart Lander for Investigating Moon) de l'Agence japonaise d'exploration aérospatiale (JAXA) sur la surface de la Lune, le 20 janvier 2024. [JAXA - LEV-2]
L'agence spatiale japonaise annonce la reprise des opérations du module lunaire SLIM / Le Journal horaire / 23 sec. / le 29 janvier 2024
Le module lunaire japonais SLIM, qui a aluni le 20 janvier, a "repris ses opérations", a annoncé lundi l'agence spatiale nippone (JAXA), suggérant que le courant avait pu être rétabli à bord. Les observations scientifiques ont été lancées avec la caméra embarquée.

"Nous avons réussi à établir la communication avec SLIM" (Smart Lander for Investigating Moon), a déclaré l'agence spatiale japonaise (JAXA) sur le réseau social X. Elle a également publié une photographie prise par le module montrant le rocher baptisé "Toy Poodle", sur le sol lunaire.

Le module SLIM avait réussi le 20 janvier un alunissage historique à 55 mètres de sa cible initiale, soit un très haut degré de précision, faisant du Japon le cinquième pays au monde à réussir à se poser sur le satellite naturel de la Terre après les Etats-Unis, l'URSS, la Chine et l'Inde.

Mais la JAXA avait annoncé peu après que SLIM ne pouvait pas utiliser ses panneaux solaires la contraignant à couper son alimentation électrique moins de trois heures après l'alunissage pour économiser ses batteries.

>> Lire aussi : Le module spatial japonais SLIM a aluni, mais ses panneaux solaires ne génèrent pas d'énergie

Deux astromobiles débarqués

L'agence spatiale nippone avait dit espérer rallumer SLIM quand l'angle du Soleil aurait changé dans la zone de son alunissage, permettant aux rayons solaires d'atteindre ses panneaux photovoltaïques.

SLIM a aluni dans un petit cratère de moins de 300 mètres de diamètre, appelé Shioli. Avant d'être éteint, l'engin a pu débarquer normalement ses deux mini-rovers, censés mener des analyses de roches provenant de la structure interne de la Lune (le manteau lunaire), encore très mal connue.

L'un des deux astromobiles est une sonde sphérique baptisée SORA-Q, à peine plus grande qu'une balle de tennis, capable de modifier sa forme pour se déplacer sur le sol lunaire. Elle a été développée par la JAXA, en partenariat avec le géant japonais du jouet Takara Tomy.

ats/iar/sjaq

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Une course mondiale vers la Lune

Plus de 50 ans après les premiers pas humains sur la Lune effectués par les Américains en 1969, le satellite naturel de la Terre est redevenu l'objet d'une course mondiale.

Le programme américain Artemis prévoit de renvoyer des astronautes sur la Lune, un projet récemment reporté à septembre 2026, avec à plus long terme la construction d'une base permanente sur place. La Chine a des projets concurrents similaires.

Atteindre la Lune reste un immense défi technique, même pour les grandes puissances spatiales: l'entreprise privée américaine Astrobotic, sous contrat avec la NASA, a aussi échoué au début janvier à poser son premier engin sur la Lune.

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