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Les fortunés se retrouvent sur ASmallWorld

Le regard de Naomi Campbell, sur le podium plutôt que sur le net
Le regard de Naomi Campbell, sur le podium plutôt que sur le net
C'est un petit monde qui respire l'argent: ASmallWorld, le réseau social en ligne le plus chic de la planète, n'a cessé de grossir depuis sa création en 2004 et comprend actuellement plus de 265'000 membres triés sur le volet.

Alors que les réseaux sociaux très en vogue Facebook et Myspace
sont ouverts à tous, il n'est pas facile de se faire admettre sur
ASmallWorld . La recommandation
d'un simple membre ne suffit pas.

"Seul un petit pourcentage de la communauté ASW détient le
privilège des invitations", explique le site. "Le processus de
sélection est fondé sur des critères qui permettent de s'assurer
que la communauté est équilibrée en terme de situation
géographique, intérêts, goûts et perspectives", ajoute-t-il.

Vulgarité bannie

Le site a été lancé par un banquier suédois, fils de diplomate,
Erik Wachtmeister, qui voyageait beaucoup entre les Etats-Unis et
l'Europe et ne cessait de tomber sur les mêmes connaissances. Il a
réalisé qu'il y avait là une communauté de personnes partageant les
mêmes goûts, les mêmes besoins, les mêmes envies. Il a donc eu
l'idée de créer une plate-forme d'échange pour permettre à ce petit
monde huppé et très mobile de s'échanger ses bons plans, en matière
de restaurants, hôtels mais aussi de soirées privées dans les
diverses capitales.



Sur ASmallWorld, on peut espérer côtoyer le mannequin britannique
Naomi Campbell -rarement connecté-, ou le créateur Jean-Charles de
Castelbajac. Il y a aussi des fils à papa, des jeunes cadres
dynamiques travaillant dans des sociétés internationales ou encore
des spécialistes de la communication soucieux d'étoffer leur
réseau. On s'y exprime en anglais, sans fautes d'orthographe, et on
est prié d'avoir de la tenue. Vulgarité, intolérance, propos
racistes ou pornographiques sont bannis: les webmestres
veillent.



Basée à New York, la société a aussi une équipe à Londres et
emploie dix webmestres répartis dans le monde. Ils sont chargés de
réagir rapidement, dès qu'un abus leur est signalé. De fait, le ton
des forums n'a rien à voir avec la virulence enflammée souvent
présente sur internet. Un résident suisse est dans les affres: "Je
cherche un joaillier qui sache faire les bijoux pour piercing -même
si je n'aime pas trop ça. J'en voudrais un pour ma petite amie, en
or et diamant mais élégant et discret. Savez-vous où je peux en
trouver un à Genève, Milan ou Paris?".



afp/kot

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A la recherche des annonceurs

ASmallWorld, qui s'est doté à l'automne d'un directeur exécutif, Joe Robinson, cherche à attirer les annonceurs de marques prestigieuses.

En s'adressant à des personnes ciblées et influentes, ASW "fournit un boulevard à la publicité de luxe (...)", assure dans un communiqué Bob Pittman, l'un des investisseurs du site qui table sur une forte expansion du réseau.

Mais il faudrait également que les membres, entre deux avions et trois cocktails, pensent à animer un peu le site. Beaucoup se connectent très épisodiquement.

Et d'autres semblent s'amuser davantage sur Facebook qui compte d'ailleurs des groupes "ASmallWorld".

Les dangers du site

Petit frisson quand on lit "les dangers d'ASmallWorld": une jeune Scandinave raconte avoir rencontré un homme sur le réseau il y a six mois. Elle était prête à déménager pour le rejoindre et à l'épouser quand elle s'est aperçue qu'il courtisait simultanément une autre fille sur le site qu'il avait également demandée en mariage. Le monde, même petit, peut être cruel...