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CERN: le LHC, un accélérateur de visiteurs

Les visiteurs étaient massés aux différentes entrées du CERN.
Les visiteurs étaient massés aux différentes entrées du CERN.
Quelques mois avant son entrée en service, le grand collisionneur de hadrons (LHC) a attiré des milliers de curieux ce week-end. Les portes ouvertes du CERN ont fait le plein, avec 40'000 visiteurs pour la seule journée de dimanche.

«Le succès a dépassé toutes les prévisions déjà samedi. Plus de
23'000 personnes sont venues pour la journée des familles au lieu
des 10'000 initialement prévues», a indiqué James Gillier,
porte-parole du CERN. Une répétition générale, en quelque sorte,
avant la grande journée du lendemain.

Dès 08h00, plus de 900 personnes battaient le pavé à l'entrée
d'une des principales attractions, Atlas. Le plus grand détecteur
de particules polyvalent du monde constitue l'une des expériences
menée par l'Organisation européenne de la recherche nucléaire
(CERN) en vue de percer les mystères de la matière.

Percer les secrets de la matière

De quoi est-elle faite et d'où vient-elle ? Qu'est ce qui tient
la matière ensemble ? Où va notre univers ? Trouver des réponses à
ces questions fondamentales est l'objectif du détecteur Atlas,
fruit de la collaboration de plus de 100 scientifiques et
techniciens.



«Ce sont ces questions qui m'intéressent, même si c'est compliqué
à suivre», explique d'un ton convaincu et passionné une jeune
collégienne d'à peine onze ans et demi. Elle a fait près de trois
heures de queue pour, enfin, descendre voir de plus près
l'extraordinaire installation à 100 mètres sous terre.



«Je me prépare à travailler dans la cryogénie», souligne cet
étudiant venu de Lyon aux premières heures du jour pour ne pas
manquer la visite. Le démarrage du LHC - l'accélérateur de
particules le plus performant du monde - est prévu pour cet été. Il
prend place dans un anneau cryogénique de 27 km entre la France et
la Suisse (lire aussi encadré).



«Plus de 200 personnes vont encore travailler chaque jour pour
mettre en place les derniers réglages avant la mise en service»,
explique souriante une physicienne portugaise au groupe d'une
cinquantaine de personnes qui l'écoute religieusement. Elle est
l'une des mille bénévoles qui donnent une âme à l'événement.



Différentes animations et expositions consacrées à la physique des
particules et aux nombreux débouchés liés aux recherches du CERN,
en matière de technologie ou de médecine notamment, ont été
présentées aux visiteurs. Des chercheurs du CERN ont abordé la
supraconductivité, l'antimatière ou encore l'aventure du LHC.



ats/ant

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Le LHC: repousser les frontières du savoir

Le Grand collisionneur de hadrons (LHC) est un gigantesque instrument scientifique situé près de Genève, à cheval sur la frontière franco-suisse, à environ 100 mètres sous terre.

C'est un accélérateur de particules, avec lequel les physiciens vont étudier les plus petites particules connues : les composants fondamentaux de la matière. Le LHC va révolutionner notre compréhension du monde, de l'infiniment petit, à l'intérieur des atomes, à l'infiniment grand de l'Univers.

Deux faisceaux de particules subatomiques de la famille des « hadrons » (des protons ou des ions de plomb) circuleront en sens inverse à l'intérieur de l'accélérateur circulaire, emmagasinant de l'énergie à chaque tour. En faisant entrer en collision frontale les deux faisceaux à une vitesse proche de celle de la lumière et à de très hautes énergies, le LHC va recréer les conditions qui existaient juste après le Big Bang.

Des équipes de physiciens du monde entier analyseront les particules issues de ces collisions en utilisant des détecteurs spéciaux. Il existe de nombreuses théories quant aux résultats de ces collisions. Les physiciens s'attendent en tous cas à une nouvelle ère de physique, apportant de nouvelles connaissances sur le fonctionnement de l'Univers.

Pendant des décennies, les physiciens se sont appuyés sur le modèle standard de la physique des particules pour essayer de comprendre les lois fondamentales de la Nature. Mais ce modèle est insuffisant.

Les données expérimentales obtenues grâce aux énergies très élevées du LHC permettront de repousser les frontières du savoir, mettant au défi ceux qui cherchent à confirmer les théories actuelles et ceux qui rêvent à de nouveaux paradigmes. (source: cern.ch)