Un canyon d'une cinquantaine de kilomètres et les restes d'une plage ont été photographiés sur Mars. Ils constituent probablement les preuves les plus évidentes jusqu'à présent de la présence d'un lac sur la planète rouge, ont rapporté mercredi des chercheurs.
Les images transmises par la mission Mars Reconnaissance Orbiter
indiquent qu'un canyon d'une cinquantaine de kilomètres de long a
été creusé par l'eau, selon une équipe de l'Université du Colorado.
Ce lac aurait eu une superficie de 200 km2 et une profondeur de 450
mètres, précisent les chercheurs dans la revue Geophysical Research
Letters.
Les scientifiques sont aujourd'hui unanimes sur la présence d'eau
sur Mars depuis que les sondes robotisées y ont trouvé de la glace.
Ils disposent également de preuves de la remontée d'eau à la
surface de la planète, mais celle-ci disparaît rapidement dans son
atmosphère froide et faible en gaz.
Une vie extra-terrestre?
La présence d'eau sur Mars est une question essentielle pour les
scientifiques qui cherchent à déterminer si cette planète a pu
jadis accueillir des formes de vie. Elle pourrait en outre être
essentielle dans la perspective d'explorations humaines à
l'avenir.
L'existence d'un lac ancien constitue à ce titre une piste de
premier ordre, selon l'équipe du Colorado. «Sur Terre, les deltas
et les lacs sont d'excellents témoins et gardiens des signes d'une
vie passée», a souligné Gaetano di Achille, directeur de l'étude.
«Si la vie a existé sur Mars, ils pourraient être la clé pour
percer le mystère du passé biologique de Mars.»
agences/ak
Publié
Lancement de sondes lunaires
La Nasa va tenter de lancer jeudi les deux sondes lunaires LRO et LCROSS en vue de préparer le retour des Américains sur la Lune à l'horizon 2020, a annoncé mercredi l'agence spatiale. Trois tentatives seront possibles à partir de Cap Canaveral, en Floride, à respectivement 21H12, 21H22 et 21H32 GMT.
Les principaux objectifs du LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter) durant cette mission de douze mois sont de cartographier la surface lunaire, de repérer des sites possibles d'alunissage, de rechercher la présence éventuelle de glace, d'obtenir des mesures précises de températures au sol et des radiations cosmiques.
Son compagnon LCROSS (Lunar Crater Observation and Sensing Satellite) restera attaché, durant son périple de trois mois vers la Lune, au deuxième étage de la fusée Atlas V, appelé Centaur, dont elle se séparera avant qu'il n'aille s'écraser dans un cratère lunaire. LCROSS, subira le même sort quatre minutes après, le temps pour ses instruments de capter et d'analyser les particules dans le panache de matériaux ayant résulté du choc.