Le Bund et le Tages-Anzeiger débutent la semaine avec un titre d'article digne d'un polar: "Les politiques suisses espionnent leurs électeurs sur le net".
Selon les quotidiens alémaniques, le site web des parlementaires n'est pas seulement une carte de visite mais aussi, pour certains, un outil permettant de rassembler et d'analyser les données des visiteurs, afin notamment de mieux cerner le profil des électeurs potentiels.
Programmes "cachés" dans deux tiers des sites
Les journaux ont décrypté tous les sites des conseillers nationaux et aux Etats; sur les 225 sites analysés, 142 -près des deux tiers- contiennent des programmes "cachés" destinés à recueillir des données.
Parmi les politiciens les plus curieux: l'UDC genevoise Céline Amaudruz, la socialiste vaudoise Ada Marra ou le vert zurichois Bastien Girod. Pour Hanspeter Thür, le préposé à la protection des données, c'est problématique. Les sites devraient, selon lui, être transparents sur la collecte de données.
Sandra Viscardi et Patrick Chaboudez